Suite au crash d’un hélicoptère de l’armée malienne de marque « Super Tucano TZ04 », survenu », le mardi 07 avril 2020 à Sévaré, ayant coûté la vie aux jeunes pilotes maliens (capitaine Moussa Maïga et du sous-lieutenant Mamadou Boubacar Traoré) qui étaient à son bord, le Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, le général de brigade Souleymane Doucouré, a animé le même jour, un point de presse pour donner d’amples informations sur ce malheureux accident et faire part de l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes.
Selon le CEM-AA, l’appareil venait d’une mission de reconnaissance de zone dans le secteur 3 de Tombouctou avec un autre Super Tucano TZ02.
Aussi, a-t-il fait savoir, les aéronefs étaient en formation serrée de Tombouctou jusqu’à Sévaré et tout allait bien. « C’est après les manœuvres pour l’atterrissage que le Super TZ04 a perdu le contrôle », a-t-il précisé.
Toutefois, après ce crash, qui n’est pas le premier du genre, les Maliens se posent beaucoup de questions sur, notamment, l’état de santé des appareils achetés à prix d’or ou encore la technicité et la maîtrise des pilotes.
En outre, pour certains à chaque fois que des accidents du genre surviennent, des communiqués sont aussitôt diffusés pour annoncer l’ouverture des enquêtes dont les résultats ne sont jamais portés à la connaissance de l’opinion publique.
En tout cas, le général Souleymane Doucouré a tenu à rassurer que conformément à l’instruction relative aux enquêtes militaires sur les accidents et les incidents de l’aviation militaire, toutes les dispositions ont été prises par les autorités civiles et militaires de Mopti.
« Une commission militaire technique a été constituée à cet effet. Cette commission est une mission indépendante et sans préjudice de l’enquête civile et judiciaire. Cela en conformité avec les règles internationales, notamment l’annexe 13 de l’Aviation Civile Internationale », a-t-il déclaré.
Avant de souligner que le procureur militaire de la Région de Mopti, la société Brésilienne, constructeur des Supers Tucano, et l’Agence de l’Aviation Civile du Mali ont été informés.
Ce malheureux accident intervient au moment où une polémique avait éclaté sur ces avions militaires cloués au sol et surtout dans le contexte de la réouverture du dossier relatif à la surfacturation des armements militaires en 2015, au niveau de la justice.
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews