Cet hydrogène naturellement présent sous la surface de la Terre commence à intéresser les industriels. Dans plusieurs pays, dont la France, des entreprises sont à la manoeuvre pour tenter de mettre la main sur ce trésor enfoui.
Nous sommes en 1987, dans les environs de Bourakébougou, à une soixantaine de kilomètres au nord de Bamako, au Mali. Sous un soleil de plomb, des ouvriers creusent des puits à la recherche d’eau. Les résultats sont mitigés. Un trou en particulier est désespérément sec. Il attire l’attention des villageois car un courant d’air étrange s’en échappe. Rappelé sur les lieux, le foreur jette un oeil tout en allumant sa cigarette. C’est à ce moment-là que l’explosion se produit.
Des flammes gigantesques se mettent à jaillir du puits, provoquant la panique générale chez les villageois. « Ils ont pris peur en voyant du feu sortir de terre. Ils ont dit que c’était le coin du diable ! Ils ont fermé le trou et la zone a été considérée comme maudite », raconte, avec une pointe d’humour, Aliou Diallo, fondateur de l’entreprise canadienne Hydroma qui exploite désormais les lieux.
Source: Les Echos