La salle de conférence de la Dette publique a abrité, les samedi et dimanche derniers, un atelier sur la Constitution, organisé par la Coalition des forces patriotique (CoFoP). La cérémonie d’ouverture était présidée par le Professer Abdoulaye Amadou SY, en présence des responsables des partis politiques, des responsables du mouvement « An té a bana », dont Mme SY Kadiatou SOW.
Créer un espace de réflexion, d’échange, d’appropriation et d’harmonisation par les cadres politiques et associatifs de la CoFoP sur la Constitution du 25 Février 1992, les enjeux, défis liés à l’opportunité d’une constituante, tel était l’objectif général de ces assises qui ont permis aux participants de s’imprégner des tenants et les aboutissants de la Constitution du 25 Février1992.
Le Pr Abdoulaye SY a, dans son discours de bienvenue, rappelé quedepuis 2012, notre pays, le Mali, a connu l’une des crises les plus graves de son histoire récente. « Cette crise est multidimensionnelle, politique, sécuritaire, économique, et institutionnelle. Malgré les efforts conjugués des différents acteurs politiques, sociaux et stratégiques, l’insécurité, l’instabilité politique et institutionnelle semblent devenir des facteurs déterminants empêchant le fonctionnement régulier de notre républiqueLe Mali », a-t-il dit, avant dedéclarer que le CoFoP fait partiede partis politiques qui restent fidèles aux idéaux des victimes de la répression de Mars 1991. « A cet titre, nous devons tout faire pour préserver lesacquis de cette Constitutions qui a été obtenuegrâceau sacrifice ultime des Maliens et des Maliennes », a-t-il dit.
Ilgarantit que la CoFoPs’appropriera la Constitution de 1992, de toutes les questions relatives au projet de révision constitutionnelle, et de la constituante pour renforcer leurs capacités de réflexion des cadres.« Vous aborderez les questions relatives au devenir de l’Assemblée Nationale, les visions politiques sont harmonisées sur la constituante, notamment l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger,les réformes institutionnelles et constitutionnelles. Ainsi, des propositions pertinentes sont faites au gouvernement pour une sortie définitive de la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays depuis 2012 », a-t-il rassuré. Il a, à cet effet, exhorté les participants à plus d’assiduité au cours des deux jours de formation.« Chaque thème sera soutenu par un expert en la matière et chaque exposé sera suivi de contributions, échanges, questions, discussions ou débats approfondis par l’ensemble des participants, après les échanges en plénière. Je ne doute point de votre intérêt pour ces assises et je compte sur des propositions précises et concrètes à l’issue de cet atelier ».
Quant à Mme SY Kadiatou SOW, elle a indiqué que la question de la réforme constitutionnelle doit être abordée dans toute son acuité. Dans le contexte actueldu pays, dit-elle, la constitution doit être politique etnon scientifique. « C’est-à-dire, toutes les couches socio-politiques doivent participer à cette réforme constitutionnelle dans un délai large. Et après les experts peuvent donner leur toucher pour peut-être redresser certaines parties. Mais faire des points de causeries, en disant au peuple que vous avez fait des concertations nationales, cela ne marchera pas ! Il faut de vraies concertations, l’avis de tout un chacun, car c’estde la vie de notre nation qu’il s’agit. Et, après les experts pourront redresser le travail du peuple. Si tel n’est pasle processus, nous sommes là à protester une fois de plus »a-t-elle dit.
Signalons qu’environ 200 personnes (cadres, militants, sympathisants,députés, ministres, et élus, des partis politiques et mouvements associatifs membres de la COFOP ainsi que d’autres sensibilités politiques, associatives et syndicales, notammentGinna Dogon, Tabital Pulaku, les groupes armés, UNTM, CSTM, SAM, SYLIMA) ont participé à cet atelier.
PAR CHRISTELLE KONE