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Engagement citoyen de la jeunesse: le NIMD explore le rôle de l’art et de la culture

« Culture et art comme vecteurs de l’engagement citoyen », tel était l’intitulé du Café politique initié par l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) au profit de la cohorte des auditeurs de l’École politique et démocratique actuellement en formation, ce samedi 19 avril 2025. À travers ce panel, l’objectif était d’expliquer aux jeunes la valeur de l’engagement communautaire dans les sociétés anciennes, ainsi que les formes que celui-ci revêtait. Il a permis de démontrer en quoi ces formes ancestrales peuvent constituer une source d’inspiration pour notre époque.

Le panel, qui s’est tenu au Maeva Palace à l’ACI 200, réunissait Diadié SANGHO, communicateur traditionnel ; le Docteur Fodé Moussa SIDIBÉ, enseignant chercheur et écrivain ; et Djénébou SIDIBÉ, directrice du programme au groupe Walaha. La modération était assurée par Aissata LY.
Cette rencontre visait à revisiter les diverses manifestations de l’engagement communautaire (désormais désigné comme engagement citoyen) à l’aune des valeurs culturelles endogènes, et à élucider le rôle prépondérant de la culture et de l’art dans la formation de citoyens pleinement engagés.
Dans son allocution, Diadié SANGHO a souligné que dans la société ancienne, prévalaient des valeurs d’honneur, de dignité et d’éducation traditionnelle, des valeurs pour lesquelles l’on était prêt à mourir.
De ses explications, il ressort que la solidité des liens entre les membres de la communauté était cultivée à travers diverses initiatives, telles que les groupes sociaux d’initiation, de circoncision et d’excision.
« Il y a un sentiment d’appartenance aux groupes sociaux, et personne ne veut démériter du groupe social », a-t-il précisé.
Egalement, ajoute-t-il, la culture d’un peuple englobe sa langue, sa religion, ses us et coutumes, ainsi que ses objets de culte. Pour cet administrateur des arts et de la culture, « personne ne peut se développer dans la langue d’autrui ».
Pour sa part, Djénéba SIDIBÉ a insisté sur le fait que l’appartenance au groupe social contraignait chacun à œuvrer pour acquérir une image positive au sein de la société. Selon elle, « notre génération est entre deux mondes contradictoires, à savoir : la société traditionnelle à laquelle nous aspirons dans le Mali Kura et la société moderne dominée par la technologie ». Face à ce dilemme, Djénébou SIDIBÉ invite à sélectionner les aspects positifs de chaque univers.
Selon elle, la principale difficulté pour l’édification d’un Mali pluriel réside dans la connaissance limitée, voire erronée, qu’ont les différentes communautés nationales les unes des autres. Afin de renverser cette tendance, elle a expliqué que son programme au sein du groupe Walaha promeut le marketing territorial.
« Très peu d’habitants de la ville envoient leurs enfants passer les vacances au village. Or, sans cela, ils ne peuvent pas avoir le sentiment d’appartenir à cette communauté d’origine de leurs parents », a-t-elle déploré.
Pour sa part, le Docteur Fodé Moussa SIDIBE, enseignant chercheur et écrivain, a comparé la vie de la jeune fille dans le milieu traditionnel à la calebasse : « amère quand elle est nouvelle, praticable quand elle vieillit. Et même cassée, ces morceaux servent à d’autre fin ». Une métaphore pour illustrer l’importance de chaque citoyen dans la cité à travers les différentes étapes de la vie.
La conférence a constitué un espace interactif, permettant aux auditeurs d’échanger librement avec ces figures emblématiques de la culture malienne.
À travers des témoignages, des conseils et des plaidoyers, les conférenciers ont su marquer les esprits, renforçant l’idée que la culture peut être un puissant levier d’émancipation et de développement des citoyens.
Parmi les enseignements notables, l’on retient, entre autres, que « l’engagement est un serment dans nos valeurs culturelles endogènes à défendre ». Le panel a invité les auditeurs à s’intéresser à la culture afin de pouvoir relever les défis contemporains.
Célia D’AMEDA, représentante Pays du NIMD-Mali, s’est réjouie de la qualité des débats qui ont enrichi cette rencontre.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin
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