Sous la présidence du Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État, et en présence du Chef du Gouvernement, Dr Général de Division Abdoulaye Maïga, le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 21 mai 2025 au Palais de Koulouba. À l’ordre du jour figurait, entre autres, l’examen et l’adoption d’un important projet relatif à l’amélioration des infrastructures énergétiques autour de la capitale malienne.
Sur rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Monsieur Abdoulaye Diop, le Conseil des ministres a approuvé un projet de texte autorisant la ratification d’un Accord de prêt signé le 10 mars 2025 à Lomé (Togo), entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Cet accord porte sur un prêt d’un montant de 30 milliards de francs CFA, destiné au financement partiel du Projet de construction du tronçon Nord de la boucle Nord 225 kilovolts autour de Bamako, ainsi que de plusieurs postes électriques stratégiques.
Une réponse structurelle à la crise énergétique
Dans un contexte où le déficit énergétique constitue un frein majeur au développement économique et social du pays, ce projet structurant vient apporter une solution à la fois technique et durable. Il s’agit d’un investissement stratégique visant à renforcer la capacité du réseau de transport de l’électricité autour de la capitale malienne, et à soutenir les efforts de modernisation du secteur de l’énergie entamés par les autorités de la Transition.
Les travaux, qui seront financés partiellement grâce à ce prêt de la BOAD, comprennent :
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la construction d’une ligne haute tension de 225 kilovolts double terne, reliant les localités de Kodialani, Kambila, Safo et Dialakorobougou ;
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la construction de nouveaux postes de transformation à Safo et Kénié ;
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l’extension et le renforcement des postes existants à Kodialani, Kambila et Dialakorobougou ;
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le renforcement global du réseau haute tension pour une meilleure répartition de la charge et une résilience accrue du système ;
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l’électrification de nouveaux quartiers dans la zone d’intervention du projet.
Un levier pour l’industrialisation et la croissance
Selon les projections du ministère de l’Énergie et de l’Eau, la demande énergétique du pays augmente en moyenne de 10 % par an, notamment en raison de l’urbanisation croissante, de la montée en puissance du secteur industriel et des besoins domestiques accrus. Le tronçon Nord de la boucle 225 kV constitue une épine dorsale dans le système interconnecté de Bamako, et son renforcement permettra non seulement de réduire les pertes techniques, mais également de prévenir les délestages massifs qui affectent les populations et les entreprises.
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L’amélioration du réseau contribuera aussi à faciliter l’intégration future des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire, dans le mix énergétique national. De plus, les quartiers nouvellement électrifiés bénéficieront d’un meilleur accès aux services de base, contribuant ainsi à l’inclusion sociale et à l’amélioration du cadre de vie des populations.
La diplomatie économique au service du développement
Le ministre des Affaires étrangères, Monsieur Abdoulaye Diop, s’est félicité de cette avancée diplomatique qui témoigne de la confiance renouvelée des partenaires financiers envers le Mali, malgré le contexte géopolitique sous tension et les réformes institutionnelles en cours. Il a également salué l’engagement de la BOAD, acteur historique du financement du développement en Afrique de l’Ouest, qui continue d’accompagner le Mali dans ses projets à fort impact socio-économique.
Dans la même dynamique, le Premier ministre Dr Abdoulaye Maïga a souligné l’importance de « faire de l’énergie un pilier de souveraineté et d’indépendance économique », insistant sur le fait que l’accès à une énergie fiable, abordable et durable est une condition sine qua non du redressement du pays.
Une vision à long terme portée par les autorités de la Transition
Le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, a rappelé que la refondation du Mali repose en grande partie sur le renforcement de ses infrastructures stratégiques. En ce sens, ce projet s’inscrit dans une vision plus large de transformation structurelle, où les besoins de la population sont mis au cœur des politiques publiques.
Le projet de la boucle Nord n’est pas un acte isolé. Il s’ajoute à plusieurs autres initiatives en cours, notamment la réhabilitation du barrage de Sotuba, l’extension de la centrale thermique de Sirakoro, et le déploiement de mini-centrales solaires dans les zones rurales isolées.
Un projet porteur d’espoir pour les Maliens
Avec cette nouvelle étape franchie, le gouvernement malien réaffirme sa volonté de faire de l’énergie un moteur de progrès et de développement inclusif. Les populations de la zone périurbaine de Bamako, longtemps confrontées à l’instabilité de l’alimentation électrique, pourront enfin entrevoir des jours meilleurs.
Rappelons que le projet, une fois achevé, permettra également la création d’emplois directs et indirects, l’amélioration de la qualité de service d’EDM-SA, et une réduction significative des coupures intempestives.
La mise en œuvre rapide et efficace de ce chantier dépendra cependant de la mobilisation concertée de l’administration, des partenaires techniques, et de l’implication des communautés locales. Le ministère de l’Énergie a d’ores et déjà annoncé la mise en place d’un comité de pilotage multipartite, chargé de veiller à la bonne exécution des travaux dans le respect des normes environnementales et sociales.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
