Structure centrale pour la desserte en électricité, la Société Énergie du Mali (EDM-SA) tente de faire face aux demandes devenues fortes. Seulement, la représentation à Sikasso joue sur les failles de la mauvaise gouvernance du bureau central pour abuser de l’ignorance du consommateur.
Décriée ces temps-ci avec un contrat de performance qui a du mal à être exécuté, la Société Énergie du Mali (EDM-SA) n’a pas fini avec ses rebondissements. Malgré la crise et la conjoncture qui fouette la Direction générale aux abords du premier pont de Bamako, certains cadres « se la coulent douce ».
Si les consommateurs sont sevrés d’électricité à longueur de temps ou à des périodes inattendues (malgré la prise en compte du changement climatique), l’antenne de Sikasso a une responsabilité partagée.
D’emblée, il faut noter qu’elle est sevrée de Centrale thermique contrairement à la région de Kayes où le fameux dossier Albatros continue de retentir. EDM-SA-Sikasso a l’avantage de voir une importante quantité de sa consommation fournie par la Côte -d’Ivoire voisine.
Une électrification qui s’étend jusqu’à Bougouni, où l’interconnexion au barrage de Sélingué tant annoncée sera annulée pour des connexions avec la Côte – d’Ivoire et éventuellement le Ghana. Un appel d’offres avait d’ailleurs été lancé depuis plus de trois (03) ans, pour une manne financière de 25 milliards CFA.
Avec un dossier pendant au niveau du Vérificateur Général qui a conduit le maire central de Bamako en prison, il est clair que d’autres têtes ne tarderont pas à tomber.
Des sources proches du Kénédougou révèlent que la représentation régionale continue de fonctionner comme toute autre à travers le pays. Censée être une épine de moins dans le pied de la Direction Générale, la Société Énergie du Mali à Sikasso amasse des montants insoupçonnés sur le dos des consommateurs, voire des autorités.
Une situation que la Transition ne devrait pas laisser passer, quand il s’avère que le budget de fonctionnement n’est nullement affecté par la bouffée d’oxygène qu’offre l’interconnexion de la CIE (Côte -d’Ivoire Électricité).
Aussi, les commandes de matériels continuent d’’être effectuées au grand bonheur des fournisseurs traditionnels des services régionaux du Kénédougou. Au bout du compte ce sont les dépenses annuelles qui se retrouvent gonflées augmentant les charges de la Direction Générale, où les cadres véreux sembleraient avoir des complices. C’est ainsi que lesdites transactions sont faites à longueur de temps alors que le service n’exprime aucun besoin.
La Société Énergie du Mali (EDM-SA) à Sikasso exploite donc le vide laissé par les secousses ayant eu raison du contrat de performance qui a fortement éprouvé la Direction Générale, ces dernières années. L’impunité a donc du chemin d’ici que la Transition applique son slogan de «tolérance zéro» en matière de corruption !
Par BAMOÏSA
NOUVEL HORIZON