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En voulant se faire blanchir d’un vol présumé de 10.000FCFA grâce au fétiche : l’une des neuf servantes soupçonnées se fait violer par le féticheur

Le jeudi 27 novembre dernier, une aide ménagère nommée A.C, âgée de 18 ans, originaire de Ségou, se fit accompagner de sa patronne au commissariat de police du 7è Arrondissement pour faire une déclaration de viol. Le patron dudit Arrondissement, le Commissaire divisionnaire de police Boubacar Sidibé, après les avoir écoutées, les guida vers le bureau du Chef de sa Brigade de recherches, l’inspecteur du Méguétan Moussa Singaré. Celui-ci leur demanda la version des faits. A.C s’est mise à table.

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Elle affirme qu’elle a l’habitude de se retrouver avec ses camarades après leurs travaux ménagers. Ce fut le cas le mercredi 26 novembre dernier. Elle avait rejoint ses huit amies pour se distraire.

Peu de temps après, l’une d’elles dit qu’elle a égaré les 10.000 FCFA qu’elle portait et que la voleuse est parmi elles. Alors pour se blanchir, elles se soumettent aux fouilles corporelles, mais point d’argent. Versées dans l’animisme et aux miracles des fétiches, elles décidèrent de solliciter un féticheur du quartier du nom de Baïssou. Toutes les neuf filles se rendirent chez lui aux envions de 19h. Elles lui expliquèrent la raison de leur visite et veulent que la coupable soit identifiée. Le charlatan prépara une substance sur le champ qu’il leur donne à consommer pour pouvoir retrouver l’auteure des faits. Tour à tour, chacune prit une gorgée. Ensuite, il leur dit de rentrer chez elles et de repasser à 21h, le temps qu’il consulte ses fétiches.

Le groupe de filles prit congé de lui pour ensuite réapparaitre à l’heure du rendez-vous. Le féticheur leur fit asseoir dans sa chambre de consultation et prononça quelques « bla, bla » sur ses fétiches pour les intimider. Puis, il pointa du doigt la petite A.C comme la voleuse en avançant que celle-ci a des comportements bizarres depuis qu’elle a absorbé la potion. Cette dernière innocente, a démenti mais en vain. Ses copines étaient convaincues que c’était bien elle la voleuse. Baïssou dit aux huit autres filles de se retirer pendant un moment, sous prétexte de s’entretenir seul à seul avec A.C. Ces dernières désertèrent sa chambre. Vicieux et très excité, il dit à l’adolescente de se déshabiller. Chose que celle-ci refusa. Il lui ordonna d’obtempérer autrement qu’il dira à ses fétiches de la tuer. Prise de peur, la pauvre se déshabilla et le « simbo » passa à l’action en la violant.

Quand il finit sa sale besogne, il répudia sa victime. C’est en larmes que A.C rentra chez sa patronne pour lui expliquer sa mésaventure. Ne pouvant pas rester indifférente face à un tel acte, la patronne l’a rassura que dès le lendemain, elles iront à la police. Muni de ces informations, l’inspecteur Singaré instruit ses éléments d’interpeller le féticheur violeur. C’est ainsi que son adjoint, l’inspecteur de police Bakary Tibina Sanogo forme une équipe d’intervention rapide composée de l’adjudant chef Bassidiki Touré dit le Diable Rouge, les sergents Diby Dembélé, Djénéba Haïdara et Ibrahim Diawara dit Kounkolokoro pour mettre le grappin sur le « simbo ».

Arrivés à destination, les policiers arrêtèrent Baïssou sans peine au milieu des fétiches incapables de le sauver. Conduit au commissariat et sommairement interrogé, il dit qu’il s’appelle Baïssou Doumbia, natif de Ségou, âgé de 30 ans, fils de Bassalia et de Rokia Mariko, féticheur domicilié à Faladjè. Questionné sur les faits, il a nié une première fois en racontant des baratins, que le viol n’est pas digne d’un féticheur et a juré sur son fétiche « N’Kontron ani Sanè » qui lui interdit de toucher à une femme d’autrui. Cuisiné à maintes reprises, l’Inspecteur Singaré réussit à lui sortir le mot de la bouche. Il a enfin reconnu avoir forcé A.C pour avoir des rapports sexuels avec lui sous la menace de ses fétiches. Il dit avoir été attiré par elle parmi les neuf autres filles dès leur première visite. Donc, pour assouvir son désir sexuel, il a eu la ruse d’user de son autorité et statut de féticheur pour l’accuser à tort de viol et la violer. Après avoir recueilli ses aveux, le Chef BR le mit à la disposition du Tribunal de la Commune 6.

Source: Autre presse

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