Après avoir proclamé haut et fort que les négociations pour un accord définitif de sortie de crise se feraient exclusivement du Mali, le gouvernement semble revenir sur cette position patriotique saluée en son temps par les Maliens. Comme en 1991 et en 2006, le gouvernement et les responsables rebelles iront bel et bien discuter à Alger.
Le retour dans le jeu « du pays de nos malheurs » décidé par le président de la République se ferait donc aux dépens du très contesté médiateur de la Cédéao et président du Faso, Blaise Compaoré. Les relations du président du Faso avec IBK sont on ne plus exécrables depuis une certaine rencontre à Dakar où les deux chefs d’Etat ont eu une prise de bec épique sur la situation de Kidal.
Avec le rapprochement avec Alger, il faudrait malheureusement s’attendre à une remise en selle d’Iyad Ag Ghaly, réputé proche des généraux algériens. Le patron d’Ançar Eddine est du moins sollicité par Alger pour obtenir la libération de ses diplomates enlevés en 2012 à Gao. Comme quoi, la rébellion au nord n’est finalement qu’un éternel recommencement.
DAK
SOURCE: L’Indicateur du Renouveau