Encore une fois, la Cour constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs de la présidentielle dans l’indifférence d’une large majorité de Maliens. On est très loin de la fierté des Maliens de 2013 avec la satisfaction d’avoir organisé et élu un président pour restaurer ” l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens “, la forte attente d’un lendemain meilleur dans les villes et campagnes et enfin les couches populaires qui s’emballaient pour l’avènement de jours meilleurs ; le retour de Kidal dans le giron national et l’entrée des bandits armés dans les rangs.
On est encore loin de 2013 où la communauté internationale a nourri le lendemain du scrutin la relance de la paix et la destruction des derniers bastions terroristes. Elle ne redoutait nullement les risques d’une crise post-électorale, tant la compétition avait été une formalité pour couronner un candidat.
Enfin, 2018 n’a rien à voir avec 2013 où aucun candidat n’a eu besoin de marcher et de faire marcher des dizaines de milliers de Maliens autant à Bamako que dans les régions et l’extérieur, pour dénoncer des fraudes massives, l’implication des services de l’Etat comme la CMDT et celle de tous les services publics dans les régions dans le scrutin. En un mot, le quinquennat qui commence et qui devait être celui du rachat pour le président déclaré élu, risque de diviser profondément le peuple et rajouter une crise politique à celle sécuritaire qui a déjà fait des milliers de morts autant dans le centre qu’au nord. Toutefois, IBK pourra toujours redresser la barre en se montrant un chantre de la réunification des Maliens. Une qualité qui fut celle de certains de ses prédécesseurs.
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau