On entend tout et son contraire au sujet de Farabougou sous blocus de présumés djihadistes dans la région de Ségou, près de Diabaly. Depuis presque deux semaines, les habitants de ce petit village sont soumis à un blocus de la part de présumés jihadistes. Du côté des officiels, on a évoqué au cours du week-end une médiation et ensuite la libération du village meurtri. Ces informations sont démenties par des ressortissants de la localité dont beaucoup ont saisi les médias pour crier leur « misère ».
Les hommes armés qui empêchent hommes et femmes de se déplacer auraient, selon des témoignages d’habitants du village, tué au moins six personnes et en retiendraient neuf autres, depuis plus d’une dizaine de jours. Ils auraient même fait sauter le pont reliant Dogofry à Farabougou dans la nuit de samedi à dimanche.
Quelle que soit l’issue de ce siège, il renforce le sentiment de l’absence voire l’indifférence de l’Etat au sort de ces pauvres populations dont une large majorité préfère sauver sa tête en faisant allégeance aux terroristes. Une autre situation délicate pour la junte de plus en plus décriée.
DAK
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