L’honorable Oumar Mariko reconnaît enfin qu’il s’était trompé ou qu’on avait abusé de lui sur l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires au centre de la polémique. Et si c’était à refaire, il voterait pour la motion de censure contre le gouvernement. Cela signifie qu’il retire sa confiance à l’équipe Mara. Pour ses alliés de la majorité présidentielle, Dr. Mariko doit choisir son camp, car, estime-t-elle, il ne peut pas se réclamer de la majorité et agir en opposant.
Son attitude paradoxale irrite le camp présidentiel. Des élus de la majorité qualifient son positionnement d’opportuniste et de stratégique pour s’éviter des ennuis judiciaires. L’ex-leader estudiantin, faut-il le noter, est visé par des affaires d’assassinat, d’enlèvement, de séquestration, de coups et blessures volontaires en avril 2012 sur le Campus de Badalabougou où deux étudiants ont été tués par balle.
Dr. Mariko risque de perdre son immunité parlementaire dans les prochains jours. Les députés, fatigués par ses critiques, promettent de répondre favorablement à la demande du ministère de la Justice. Une descente aux enfers pour l’honorable qui se trouve dans la même situation qu’un de ses pairs controversés en la personne Mamadou Hawa Gassama, élu à Yélimané.
DAK