La décision unilatérale prise par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) visant à sécuriser, à garantir les mœurs dans la ville de Kidal est loin d’être fortuite. Elle découle d’une volonté des ex-rebelles d’avoir un contrôle sur l’ensemble des zones du Nord. L’affaire de Kidal était juste un test et un point de départ d’une vaste opération qui allait s’étendre sur Tombouctou et Gao, d’autant plus qu’à Taoudenit et à Ménaka, où la CMA n’aura aucune difficulté à imploser ses lois.
La semaine dernière, alors que l’on spéculait sur le cas Kidal, en 6e région, la CMA a proposé ses services pour sécuriser et éradiquer des braquages sur l’axe Goundam-Tombouctou. Un faux prétexte ! Dans cette aventure ou ce plan machiavélique, la CMA est parvenue à entraîner le maire et les leaders communautaires de la Commune rurale de Douekiré. Mais cette action de sécurisation n’a pas dépassé le stade des intentions car les autorités militaires ont catégoriquement refusé cette proposition. Elles ne sont pas les seules, d’autres responsables locaux et populations n’ont pas adhéré à la proposition de la CMA de sécuriser le tronçon. Les raisons de cette méfiance sont à voir dans l’attitude des éléments de la CMA dans la zone. Si à Kidal, Ber et autres localités, la CMA a déjà le contrôle, elle est dans la belligérance pour mettre la main sur une bonne partie de Tombouctou et Gao.
DAK
Par L’Indicateur du Renouveau
