Jeamille Bittar, lui qui accuse le patron de l’ex-junte d’incarcération arbitraire et d’avoir détruit sa société de transport est allé voir Amadou Haya dans sa cellule à Sélingué pour l’accorder son pardon.
L’un des hommes les plus influents du régime Amadou Toumani Touré, Jeamille Bittar a assisté au bouleversement de ses affaires au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012. L’une de ses grandes sociétés, Bittar trans, la plus convoitée à l’époque ne compte plus un seul car. En conférence de presse hier jeudi en faveur de l’anniversaire de son parti, Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT), l’opérateur économique a pointé du doigt le chef de l’ex junte de Kati d’être à la base de son revers.
“Tous les déboires et toutes les pressions que j’ai eus, c’est à travers le coup d’Etat de Sanogo. Ma société de transport a été détruite à cause de ça. J’ai été incarcéré. J’ai pris trop de coups”, se souvient l’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Le natif de San a supporté ce moment sombre de sa vie “grâce à sa foi en Dieu”.
Le président de MC-ATT “s’est bien rétabli” aujourd’hui, mais sans sa société de transport qui se trouve toujours dans le coma. Jeamille Bittar n’en veut plus au malheureux putschiste arrêté et écroué depuis novembre 2013.
“Je suis allé jusqu’à Sélingué et j’ai dit à Sanogo : moi je te pardonne”, a-t-il confié. “Tant que je vis, tant que je suis sur pieds, je sais que j’ai des capacités et l’intelligence de m’en sortir quelque soit le régime en place”, a-t-il souligné.
Membre de la majorité présidentielle, Jeamille Bittar prie pour le retour de la paix au Mali.
Maliki Diallo
Par L’Indicteur du Renouveau
