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En toute vérité : Il faut être patient et béni

« La patience est la moitié de la foi », feu Me Alioun Blondin Beye. Après avoir fomenté un coup d’état contre les Institutions de la République, un groupuscule de jeunes militaires et leurs valets s’en prennent à tout le monde. Le pays bascule au Nord ; au Sud, ce sont des bastonnades jusqu’à frapper un vieillard de 70 ans au service de sa patrie, des montages grotesques tout azimut ont pignon sur rue. Pourtant, Dieu est unique, ne dort jamais et ne laisse un quelconque autre produit étranger dans le lait.

Dioncounda traore president interimaire

Au Mali, le savoir-vivre est une des clés de l’existence humaine. Alors, quel qu’il soit, il est important avant de poser tout acte de réfléchir mille fois. Afin d’éviter des erreurs aux conséquences désastreuses.

Lorsque le régime d’ATT est tombé, ils sont quelques uns qui ont pensé que l’heure est arrivée de refaire l’histoire du Mali à leur faveur. Ils ont oublié que ce pays a une longue histoire et qu’il est très important de s’abstenir et de savoir se comporter. Ainsi, des hommes qui, depuis leurs parents jusqu’à des moments récents se sont battus pour d’abord libérer le pays du joug colonial et de la dictature du Général Moussa Traoré sont devenus des cibles à abattre. L’heure de la revanche a sonné partout. D’abord contre les démocrates, ensuite contre les bérets rouges et enfin contre le régime d’AOK et d’ATT. Pour autant, ceux qui se manifestaient à longueur de journée sont parmi ceux qui ont détruit l’école, l’armée, l’économie, la justice, etc., etc.

C’est dans cette situation que le pays va basculer. Trois régions tombent en trois jours. Les vertus cardinales de l’Etat sont bafouées. Acceptant à contre cœur avec un plan machiavélique en jeu, l’intérim est revenu de droit au Président Dioncounda Traoré. Il est mis en garde : « Votre pouvoir n’excédera pas une seconde de plus…« . Professeur émérite, psychologue, l’enfant béni de Nara accepte. Avant même ce délai, il est agressé, humilié avec tous les vrais patriotes. Evacué au Point G, puis à Paris, les négociations aboutiront à son retour au bercail. Croyant, patient et béni, il s’en remet à Dieu. Le complot orchestré commence à se désagréger en plein jour. Finalement, les comploteurs se cassent la gueule.

Le Professeur prend les choses en main, il se soumet, organise les élections et met de « l’huile sur le feu », il bombarde celui qui se croit au-dessus de tous les Maliens au grade de Général 4 étoiles. Il quitte la tête haute, il attend impatiemment le résultat. La marmite bouillit, l’eau déborde, le clash survient.

Désormais au-dessus de tous les militaires, l’adrénaline monte à la tête de Sanogo, il avait fait des exactions, il en fait d’autres. Pour autant, le monde entier nous aide, malgré sa déception. Finalement, le coup est monté depuis l’Elysée, le nouvel élu, c’est-à-dire le nouveau Président écourte sa visite, il donne le ton de sa fermeté. « Kati ne fera plus peur ni à Koulouba a fortiori Bamako », déclare IBK. Le nouvel homme fort du Mali démantèle le réseau mafieux installé à Bamako. C’est le début des déboires du Capitaine bombardé Général, contre la volonté d’une forte majorité du peuple. Mais, il ne s’en rend pas compte, il pense être au-dessus de la loi et compte sur ses quelques sbires. Convoqué dans la discrétion devant le juge, il refuse et par ses hommes, ils tentent de nous faire endormir debout. Il est un ancien Chef d’Etat, un ancien Président, ont-ils argué. Pour assouplir ses ardeurs et qu’il s’exécute dans l’honneur, notre doyen et confrère Ministre de la Défense ordonne sa comparution. Il refuse. Entretemps, puisqu’il est vomi et gaité par la justice internationale, Fatou Bensouda fait un tour au Mali et exige sa comparution au même titre que la CEDEAO, l’UA, l’UE, la France, les USA, etc. Il n’a toujours rien compris même lorsqu’il lui fut offert de nombreux hommes pour ses services. Il s’en-tête. Le jour J arrive, c’est ce mercredi 27 novembre 2013. Il est interpellé et finalement écroué comme un malpropre. Quel malheur !

Alors, l’enfant béni, Pr. Dioncounda Traoré a gagné, gagne et gagnera. C’est grâce à son intelligence, sa patience et son sens patriotique que ce nouveau soleil s’est levé sur le Mali. Compagnon de lutte d’AOK, il a mis fin à l’injustice sans que sa main ne soit souillée. C’est ça la vie des grands hommes. Et Alpha Oumar Konaré, il doit être très heureux et encore très heureux. Pourvu qu’IBK parvienne à aller au bout de ses actions. C’est-à-dire à juger Sanogo mais surtout à mettre la lumière, toute la lumière sur l’agression de ce vieillard de 70 ans, Pr. Dioncounda Traoré qui a tout donné au Mali.

Merci IBK, c’est ce que nous vous avions dit il y a quelques jours. Que vous aviez trois défis majeurs à relever pour pouvoir parvenir à réaliser vos ambitions, vos rêves pour le Mali. Le chemin semble emprunté. Pourvu que vous ne relâchez pas !

Vive le Mali démocratique, digne et respectueux de ses vieilles personnes, car feu Amadou Hampaté Bah l’a dit : » Un vieillard qui meurt en Afrique, est une bibliothèque vivante qui se consume » !

Boubacar DABO
SOURCE: Zénith Balé du 29 nov 2013.

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