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En toute franchise : Gouvernement d’ouverture !

De sources bien informées, un nouveau gouvernement devrait voir le jour au Mali dans les prochains jours. Il s’agirait, confient certains cadres politiques, d’un gouvernement d’ouverture, qui pourrait comporter donc des cadres de l’opposition. Certains vont jusqu’à citer des noms comme Iba N’Diaye de l’URD, Boubou Diallo des FARE, Amadou Thiam de l’ADP-Maliba Choguel Kokalla Maïga du MPR… pressentis ministres. Quelle sera la taille de ce énième gouvernement de l’ère IBK ? Pourra-t-il mieux faire que les précédents ? Sera-t-il dominé par les partis politiques ou par des technocrates ?

Ce sont là des questions qui brûlent les langues, au moment où plus d’un observateur estime que le problème du pays n’est pas une question de gouvernement. Mais un manque de patriotisme, de dialogue et d’engagement sincère à sauver le pays face à des intérêts personnels et/ou étrangers.
La nouvelle équipe gouvernementale, devrait, sauf surprise majeure, être dirigée par le Premier ministre actuel, Soumeylou Boubèye Maïga, un homme avec lequel il faut désormais compter pour sa parfaite maitrise de la donne géopolitico sécuritaire et surtout stratégique de redressement… Et un cadre du RPM, Dramane Mallé, de commenter récemment cette actualité, plaidant pour que cette équipe gouvernementale soit « constituée d’hommes et de femmes pétris d’expériences et de patriotisme avérés.
Des hommes et des femmes qui connaissent les réalités institutionnelles de la crise, les problèmes et les urgences actuelles du pays ».

Pour certains observateurs, ce gouvernement doit impulser un nouveau départ institutionnel, celui de la décrispation et de la détente après les joutes électorales de 2018. Et les membres, qui y seront nommés, doivent mesurer la dimension de leurs missions et la responsabilité historique du choix porté sur eux en ce moment précis. « Qu’ils soient intègres et capables de travailler et de se sacrifier pour sauver le pays en mauvaise passe », plaide le cadre RPM susmentionné.

En tout état de cause, ce gouvernement d’ouverture aura pour missions essentielles de poser les jalons des réformes profondes à entreprendre, mais aussi et surtout des prochaines échéances électorales à diligenter. Si cet attelage gouvernemental s’est imposé, c’est qu’il y a eu une nécessité de rassembler davantage les Maliens autour de la gestion du pays. L’équipe sera donc une rampe de lancement de dialogues et de concertations dans plusieurs domaines de la vie de la nation. Et ces discussions devraient conduire à poser de nouvelles règles en matière d’élections, à réviser la Constitution, à apaiser de façon durable le front social, bref à signer le « SMIG politique », dont parle souvent Serge Daniel. Lequel modus vivendi doit permettre aux acteurs institutionnels de se donner la main, au-delà des contingences politiciennes, pour redynamiser la marche du pays vers la paix et surtout sa capacité de résilience face aux conflits intercommunautaires dans le centre. Des conflits qui semblent finalement suscités ou entretenus par de lugubres mains tapies dans l’ombre et décidées à freiner la marche du pays vers des lendemains meilleurs.

En mettant en place cette nouvelle équipe gouvernementale, IBK montrera à l’opinion sa volonté d’écoute et son esprit de sacrifice. Il devra se convaincre aussi que le pays ne trouve aucun compte dans « les multiples remaniements ministériels ». Car, ces réguliers changements impactent négativement sur l’efficacité du travail gouvernemental. Ils
entraînent aussi des coûts financiers importants pour le Trésor public.
Tout compte fait, les urgences actuelles du pays imposent la réduction véritable et sincère du train de vie de l’État, à commencer par celui de la présidence de la République, de la primature, de plusieurs pans de la haute administration  et celui  de toutes les autres institutions. Après quoi, il faut se donner les mains pour le …sursaut patriotique face à l’adversité, d’où qu’elle vienne. Car, c’est des plus graves crises de l’histoire que les grandes nations prennent l’envol. Comme le Rwanda d’un certain Paul Kagamé !

Bruno D SEGBEDJI

Mali-Horizon

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