Le référendum constitutionnel a pris fin hier, mercredi 15 janvier, en Egypte. Les résultats ne seront pas connus avant samedi, voire même dimanche prochain. Pour les autorités, le scrutin s’est déroulé de façon exemplaire malgré les violences qui ont éclaté lors du premier jour de vote. Pour autant, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont critiqué les traitements de faveur accordés aux partisans du « oui » pendant la campagne électorale, mais aussi durant le vote.
Avec notre envoyé spécial au Caire,
21 heures devant un bureau de vote du centre ville mercredi. Les soldats et policiers qui en assuraient la sécurité s’apprêtent à quitter leur poste. Par terre, le sol est jonché de tracts en faveur de la Constitution. Sur les murs, on distingue encore dans l’obscurité des affiches appelant à voter « oui ». Pour Mohamed Lotfy, membre de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés, c’est un exemple de plus de l’avantage accordé au « oui » par les autorités.
« Très clairement il y avait des pancartes et des chansons, des campagnes pour le “oui” et toute manifestation pour le “non”, et même des gens qui disent dans la queue qu’ils vont voter “non”, ont été rapidement poussés et parfois arrêtés même, raconte-t-il. La loi est appliquée de façon différente si vous êtes supporter de la ligne générale de l’Etat ou si vous êtes opposants ».
Les autorités égyptiennes rejettent en bloc ces critiques. Selon elles, les partisans du « non » étaient simplement trop peu nombreux pour se faire entendre.
rfi