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En Afrique subsaharienne, l’homosexualité est largement criminalisée

En Afrique subsaharienne, 28 pays sur 49 disposent de législations interdisant ou réprimant l’homosexualité, parfois de la peine de mort.

Plus de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne – 28 sur 49 – disposent de législations interdisant ou réprimant l’homosexualité, parfois de la peine de mort.

Ces dernières années cependant, l’Angola, le Mozambique et les Seychelles ont légalisé les relations entre personnes de même sexe, rejoignant le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Mali, la République démocratique du Congo et le Lesotho.

L’Afrique du Sud fait figure de pionnière en la matière. Depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994, elle dispose d’un des cadres juridiques les plus libéraux du monde.

Sa Constitution interdit toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et le mariage homosexuel a été légalisé en 2006, une première encore inédite en Afrique. Les actes de violence homophobe y sont pourtant fréquents.

A l’inverse, le Tchad, le Nigeria et le Burundi ont soit légiféré soit durci leur législation.

Exemples de législations

Voici quelques exemples de législations criminalisant l’homosexualité en Afrique.

– KENYA: quiconque a une « relation charnelle (…) contre l’ordre naturel » peut être emprisonné jusqu’à 14 ans. Le code pénal prévoit aussi 5 ans de prison pour les « pratiques indécentes entre hommes ».

Les condamnations sont cependant rares. En mai, la justice a opté pour le statu quo, estimant qu’une décriminalisation de l’homosexualité ouvrirait la voie à des unions entre personnes du même sexe.

– MALAWI: la loi réprimant les relations entre personnes de même sexe et la sodomie a été suspendue en 2012, pour « réévaluation ». La Cour constitutionnelle ne s’est toujours pas prononcée sur le sujet.

– OUGANDA: l’homosexualité est punie d’une peine pouvant aller jusqu’à sept ans de prison.

La législation adoptée en décembre 2013, réprimant notamment la « promotion de l’homosexualité » et rendant obligatoire la dénonciation des homosexuels, qui avait déclenché un tollé international, a été annulée pour vice de forme par la Cour constitutionnelle en août 2014.

– MAURITANIE et SOUDAN: la peine de mort est prévue, conformément à la charia, en Mauritanie pour les hommes (les femmes pouvant être punies de trois mois à deux ans d’emprisonnement) et au Soudan.

– NIGERIA: la peine de mort est prévue dans le Nord, à majorité musulmane, même si aucune exécution pour ce motif n’a récemment été signalée. Dans le reste du pays, une loi adoptée en 2014 prévoit des peines allant jusqu’à 14 ans de prison.

– SOMALIE: les homosexuels sont mis à mort dans les territoires du Sud contrôlés par les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda.

– TANZANIE: le pays punit l’homosexualité d’une peine minimale de 30 ans et pouvant aller jusqu’à la prison à perpétuité. Depuis l’élection du président John Magufuli en octobre 2015, une rhétorique officielle dénonçant l’homosexualité, aussi bien masculine que féminine, s’est développée.

– TCHAD: ll a voté en mai 2017 une loi punissant les rapports sexuels entre personne de même sexe de trois mois à deux ans de prison et d’une amende de 50.000 à 500.000 francs CFA (76 à 760 euros).

– ZAMBIE: les relations homosexuelles sont punies d’un à 14 ans de prison.

 

Source: ouest-france.fr

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