Un atelier d’évaluation du Programme emploi jeunes (PEJ) s’est ouvert, lundi dernier, au siège du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) sur le thème : « Problématique du chômage des jeunes au Mali : rôle des acteurs sociaux et gouvernementaux pour une politique inclusive et efficace d’emploi des jeunes ».. La cérémonie était présidée par le secrétaire général du CNPM, Modibo Tolo, en présence de l’ambassadeur des Pays-Bas dans notre pays, Jolke Oppewal, des représentants de CNV Internationaal (une organisation néerlandaise), Boko Timoté, et des centrales syndicales, Issa Bengaly.
Organisée par CNV Internationaal en collaboration avec les confédérations et centrales syndicales (CSTM et l’ UNTM), la session s’inscrit dans la logique de l’évaluation objective et responsable du PEJ II. Elle a porté sur l’évaluation du PEJ II et a permis d’apprécier les résultats obtenus, de recenser les difficultés et prévoir des actions futures dans l’élaboration d’un nouveau programme pour l’emploi des jeunes.
Boko Timoté a souligné que la problématique de l’emploi des jeunes reste un défi planétaire avec des conséquences sur le développement socioéconomique durable des nations. Face à ce challenge qui n’épargne aucun pays, l’organisation néerlandaise s’est résolument engagée aux côtés des acteurs et organisations des travailleurs à travers son programme 2017-2020. Ce document est axé sur le dialogue social et l’employabilité des jeunes.
Selon le secrétaire général du CNPM, le dialogue social permet d’éviter des conflits au sein des entreprises, notamment entre employeurs et travailleurs. Modibo Tolo a également souligné que l’emploi des jeunes est une préoccupation majeure du patronat, et plusieurs appuis sont faits dans ce sens par les employeurs.
Le responsable du CNPM a fait la genèse du PEJ dans les années 2000 et qui a vu une participation active du CNPM. Ce programme était financé par 2% de la masse salariale payée par les entreprises. Il a ajouté que les employeurs paient 1% de la masse salariale à l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE). Les chefs des entreprises apportent également 2% du financement de la formation professionnelle.
Issa Bengaly a salué le partenariat entre sa structure et CNV International. Il a rappelé que l’emploi des jeunes intègre les priorités du gouvernement. Cette volonté est matérialisée par la ratification de nombreuses conventions sur l’emploi par l’Etat et sa volonté de recruter 2600 jeunes, cette année.
Le chef de l’unité de planification et de suivi/évaluation de l’APEJ, Abdoul Kader Sylla, a indiqué que l’emploi jeunes ne saurait être l’apanage du seul Etat. Le diplomate néerlandais a confirmé la pertinence du thème choisi. «Le thème est d’actualité, pertinent mais surtout important pour le futur du Mali», a-t-il souligné.
Tamba CAMARA
Source : L’Essor