Depuis le mercredi 18 juillet dernier, un scandale a gagné l’Élysée. Chacun s’y prononçait, mais jusque-là le chef de l’État était resté dans sa réserve. C’est ce mardi 24 juillet qu’il en sort pour donner sa version des faits et situer les responsabilités.
Depuis maintenant une semaine, les Français attendaient avec impatience la réaction du chef de l’État face au scandale qui s’empare de l’Élysée. Il s’agit bien de l’affaire Benalla. Emmanuel Macron a alors choisi ce mardi pour se prononcer enfin sur la situation qui ne cesse d’enflammer les esprits en France. Face aux députés de LREM-MoDem, le locataire de l’Élysée s’est exprimé ainsi : « La République exemplaire n’empêche pas les erreurs. S’ils cherchent un responsable, le seul responsable, c’est moi et moi seul. C’est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C’est moi qui ai confirmé la sanction ». Ces phrases prononcées par le président de la République confirment combien il se sent touché dans son for intérieur par les actes de celui qui est connu comme étant un collaborateur de longue date. Cette rencontre avec les députés français, organisée sans le concours de la presse par le locataire de l’Élysée et ce silence de près d’une semaine peuvent se comprendre par le degré de déception et d’affront que le chef d’État se voit subir. C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’il explique : « Ce qui s’est passé le 1er mai a été pour moi une trahison ».
À la Maison de l’Amérique latine, Emmanuel Macron n’a pas manqué de préciser que l’impunité n’a jamais été et ne sera jamais la caractéristique de sa gouvernance : « Personne dans mon cabinet n’a jamais été soustrait aux lois de la République. Jamais ».
Rappelons qu’à l’occasion des manifestations du 1er mai en France, un proche conseiller du président de la République française, Alexandre Benalla, jeune homme de 26 ans, a été filmé en train de molester des manifestants dont l’un d’eux est frappé pendant qu’il était étendu par terre. À la découverte de la vidéo, le jeune homme a été mis en garde à vue le week-end dernier avant que la présidence décide de son licenciement. Cette affaire avait mis le feu à la poudre et la polémique a enflé trouvant un terreau fertile avec le silence du chef de l’État. Plusieurs versions de ce mutisme avaient commencé à voir le jour. C’est dans ce cadre que ce mardi, Macron s’est décidé de rompre ce silence pour répondre « au peuple français ».
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays