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Émeutes dans la cité : Au moins deux morts pour la libération de Ras Bath

Le bilan n’est, certes, pour l’heure, pas exhaustif; mais, on décompte deux morts au moins parmi les manifestants qui réclamaient, avant hier mardi 18 courant, la libération de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, arrêté par la Gendarmerie nationale du Camp I de Bamako depuis dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 août dernier. Cette arrestation a donc fini par déboucher sur un bras de fer opposant les ‘’Rasta’’ à la justice voire aux plus hautes autorités nationales.

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La Commune IV du District de Bamako a été, dans la matinée d’avant hier mercredi, l’épicentre d’une manifestation pro Ras Bath qui s’est ensuite embrasée sur certaines artères de la capitale où l’on a assisté à des jets de pierres contre les gaz lacrymogènes et même des coups de feu entre les ‘’Rasta mens’’ et les forces de l’ordre. A l’origine, l’annonce faite par les autorités judiciaires de la comparution du célèbre animateur malien, Ras Bath, arrêté pour «outrage public, atteinte des mœurs et injures» devant le Procureur de la République près du Tribunal de grande instance de la Commune IV du District de Bamako.

Tout a dégénéré lorsque la foule de manifestants réunis devant le Tribunal et scandant à l’unisson «Libérez Ras Bath», a commencé par brûler des pneus. La police, pour les disperser, a fait usage, dans un premier temps, de gaz lacrymogènes. Se sentant débordée, elle a recouru aux tirs à balles réelles en direction des manifestants surexcités. Des blessés ensanglantés ont été alors constatés, puisqu’ils ont été évacués à motos par d’autres camarades manifestants qui n’entendent plus baisser les bras devant l’intimidation des forces de l’ordre. Les Rasta men estiment avoir perdu deux des leurs à la suite de ces échauffourées tandis qu’une source médicale citée par l’AFP parle d’au moins un mort et plusieurs blessés graves.

Pour rappel, c’est vers 19h 50, du lundi 15 août 2016, que les éléments du Camp I se sont présentés au domicile de Ras Bath, sis au quartier de Lafiabougou, en Commune IV du District de Bamako, en lui notifiant un mandat d’arrêt. Après donc avoir passé deux nuits au Camp I, il devrait passer le mercredi dernier devant le Procureur de la République près du Tribunal de grande instance de la Commune IV du District de Bamako ; un passage qui n’a finalement pas pu avoir lieu. Car, les locaux du tribunal ont été complètement saccagés puis s’en sont poursuivis des courses poursuites au cours desquelles des véhicules de la police ont été brûlés. L’addition risque de s’alourdir plus que ça, puisque des émeutes ont été annoncées dans d’autres quartiers de la capitale ; notamment, à Djikoroni-Para, Sébénikoro, Kalaban-Coro, Médine, et au Centreville de Bamako où les Rasta disposent de fortes ramifications. Nous y reviendrons !

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