Dans le sillage de ses prédécesseurs, François Hollande et Nicolas Sarkozy, Emmanuel vient de franchir un palier très décisive dans l’épineuse question des Harkis. Il s’agit d’une catégorie d’Algériens persécutés par les leurs pour avoir collaboré avec le colon dominateur en son temps et qui ont pour la plupart trouvé refuge en France, leur pays d’accueil, où il sont ostracisés depuis des décennies.
C’est pour redresser le tort qui leur est causé que le patron de l’Élysée est sortie, la semaine dernière, pour annoncer des mesures légales de réparation en faveur des harkis. Il ne s’agit pas forcément de compensations financières mais plutôt de reconnaissance mémorielle du sacrifice consenti auprès de la France et pour la France.
Le geste d’Emmanuelle aura été favorablement accueilli par les bénéficiaires, sauf qu’à la différence des prédécesseur auxquels il emboîte le poids, l’actuel président de la République française était précédemment allé beaucoup plus loin dans son approche des relations tumultueuses entre son pays et l’Algérie, en admettant notamment – es qualité candidat à la présidentielle – que la colonisation algérienne était un crime contre l’humanité. Seulement voilà : quid alors des colons et de leurs collabos ?
Source : Le Témoin