Dans quelques mois, le peuple malien décidera de son avenir à travers les urnes. Plus qu’une simple affaire de vote, ces échéances électorales décideront du sort d’un pays qui était en plein élan démocratique, mais qui, aujourd’hui n’en finit plus de subir des soubresauts ponctués d’accalmies et émaillées de rébellion et de terrorisme.
Aussi, le dernier mot reviendra aux Maliens qui, dans l’exercice de leur devoir citoyen, doivent savoir à qui confier les destinées du pays et les commandes des affaires de l’Etat. Dans ce climat général de méfiances réciproques, certains probables candidats aux élections présidentielles avortées se sont vus disqualifiés pour avoir offert à certains citoyens des films à montage grossier tout en prenant fait et cause pour le coup d’Etat du 22 mars dernier. Mais seul le temps, qui est un bon témoin de nos actes, tranchera à travers les tenants et aboutissants des ambitions présidentielles de ces candidats. En tout cas, ce tournant décisif dans l’histoire du pays conseillera aux Maliens de confier les rênes de l’Etat à un candidat qui sera à même de guérir les maux qui affectent la vie des citoyens.
Des propos de certains citoyens, il ressort que l’heure n’est plus au vote par affinité à l’endroit d’un quelconque candidat. D’autres soutiennent que tous les candidats qui avaient pris fait et cause pour le coup de force militaire du 22 mars 2012 ne sont pas considérés comme des démocrates. Alors que le Mali veut désormais de véritables démocrates à la tête du pays après les élections. Aussi, certains citoyens pointent le doigt sur le candidat du RPM qui, selon eux, n’est plus un candidat fiable. «Moi, à la place d’IBK, je n’oserai pas me présenter aux élections présidentielles», indique un habitant de Sogoniko membre de la section RPM. Que fera donc le président du RPM qui ne serait plus le candidat sur lequel les Maliens ne comptent plus, et même certains de ses propres militants ?
En tout cas, IBK et bien d’autres probables candidats aux échéances électorales ne seraient pas dans le lot de ceux sur qui le pays peut compter après la période de transition qui glisse vers sa fin. Si donc le RPM veut peser de tout son poids lors des votes, il serait bon, pour ses militants, de penser à une autre personne qui pourrait mieux représenter le parti lors de ces élections, et cela, pour ne pas subir même sort que ceux de l’ADEMA.
Serge Lath