A Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, l’ancien président malien par intérim Diacounda Traoré a mis autour de la table les deux candidats de l’opposition divisée, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu, un représentant du candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary – dauphin de Joseph Kabila – et le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa.
« Nous les avons mis face à leur responsabilité« , a insisté M. Traoré, sur fond de risques de violences à l’annonce des résultats provisoires. « Nous avons parlé des problèmes africains et nous avons trouvé des solutions africaines. Lesquelles ? Que la démocratie africaine connaisse un vrai bond en avant« , a-t-il ajouté.
Il faut des résultats « conformes à la volonté des électeurs »
Les recommandations de M. Traoré s’adressent en priorité à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui a le monopole de la proclamation des résultats et de leur « compilation » (centralisation) préalable.
Lors des élections contestées de 2011, des ONG avaient dénoncé des fraudes dès le stade des « centres locaux de compilation des résultats ». Il faut que les résultats qui seront proclamés « soient conformes à la volonté des électeurs« , a répété deux fois M. Traoré.
L’émissaire de l’Union africaine, institution souvent qualifiée de « syndicat » des pouvoirs en place sur le continent, sous-entend donc que (…)