Samedi 1er septembre 2018, les Mauritaniens se sont rendus aux urnes pour les élections municipales et régionales. L’organisation de ce scrutin a été longuement décriée par plusieurs partis politiques qui rejettent la faute sur la CNI.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée par 15 partis politiques après la fermeture des bureaux de vote le samedi dernier, il a été question de la mauvaise organisation des élections municipales et régionales. La gestion de la liste électorale dans tous les bureaux de vote a été au cœur des critiques. « Il y a des zones d’ombres, il y a un cafouillage, il y a une manipulation très claire de la liste électorale. Dans certaines régions de l’intérieur, il y a eu le déplacement de pans entiers de la liste dans certaines communes vers d’autres communes. À Nouakchott, nous avons constaté la disparition de bureaux de vote entiers », regrette Mohamed Ould Maouloud, président du Forum national pour la démocratie et l’unité FNDU.
Ces accusations ont été rejetées par le vice-président de la CNI, Ethmane ould Bidiel, qui s’explique : « Deux bureaux qui ont été prévus dans des localités ou des établissements, qui devaient être logés dans certaines enceintes, eh bien, on a remarqué que ces prévisions ne pouvaient pas être respectées parce que les classes sont délabrées, on ne veut pas qu’elles s’effondrent sur la tête des électeurs, mais on les a transférées juste à côté tout en apportant les informations qui permettent aux citoyens de savoir où ils doivent voter. » Aux dires de la CNI, cette élection a été organisée dans la plus grande sérénité, dans la transparence.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays