Le Conseil des ministres extraordinaires du lundi 27 mai dernier a rendu public le décret de convocation du collège électoral pour le 28 juillet 2013. La campagne électorale s’ouvrira le 7 et se fermera le 26 juillet. Un deuxième tour est prévu le 7 août si aucun candidat n’obtient la majorité.
Après les commentaires des parties prenantes de l’organisation de cette élection, MATCL, DGE et CENI, ce n’est apparemment pas le même enthousiasme, mais on fera avec certainement. Voici lâcher les candidats.
Maintenant, fini les tergiversations, les commentaires contradictoires sur la tenue ou la non tenue de cette élection présidentielle.
Chevaux de retour, Opportunistes, amuseurs de galerie… dans la mêlée
Le peuple peut intensifier maintenant sa prière, accroître ses bénédictions, comme du genre qui se dit dans nos mosquées après toutes les prières particulièrement celles des vendredis «Allah ka gnèmôgô gnuman sigi an kuna». Que le Mali ne revient plus entre les mains de ceux qui ont hypothéqué son avenir, que le Mali ne revient plus entre les mains de ceux qui pensent que l’heure est arrivée, celle d’être riche et d’enrichir ses proches. Que le Mali ne revient plus entre les mains de ceux qui n’ont «ni la culture ni le moral».
Nos prières seront exhaussées que si seulement si le peuple accepte d’aller voter massivement et de distinguer la bonne graine de l’ivraie. C’est au peuple de voter pour le candidat qui ne sera heureux que s’il allège la misère des Maliens. Ce type de vote, nous vous l’avons déjà décrit dans nos précédents numéros.
Les Maliens ne doivent plus se laisser distraire par des discours des chevaux de retour qui ont pillé les caisses de l’Etat, spolié le peuple Malien de ses droits. Tous ne sont pas concernés. Il s’agit de ceux qui attendaient tout pour avoir été complice de ceux qui ont trahi le Mali. Ces chevaux de retour ne peuvent rien innover, ni rien changer. Ils l’ont montré. Ils ont le vieux réflexe, celui de se servir, de sauvegarder leurs privilèges mal acquis.
Attention, ils sont les plus riches, pas très honnêtement mais riches quand même. Ils auront le soutien, par complaisance ou par cupidité, de beaucoup d’orateurs, d’hommes et de femmes dignes de confiance.
Le pardon prôné ça et là est nécessaire mais la nouvelle orientation dont le pays a besoin, la refondation de l’Etat, terme refusé, au départ, par un certain groupe politique, ne peuvent se réaliser avec ceux qui ont échoué. Si le peuple doit faire son choix entre ceux qui ont fait leurs preuves sans réussir et ceux qui ont convaincu par leur compétence et leur intégrité morale ainsi que les hommes neufs, le choix est vite fait. Le peuple Malien doit prendre son destin en main par le vote.
D. SANGARE