Au moment où des informations faisaient état d’un rapprochement entre le président du PDES, Ahmed Diane Séméga-retourné depuis au Sénégal après un bref séjour à Bamako- et le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéita, voilà que son parti vient de décider, lors de la dernière réunion de son Comité directeur national (CDN), de soutenir un » candidat issu des partis politiques du FDR. Cette coalition qui comprend les plus grands partis de la place va signer aujourd’hui même une plateforme d’alliance électorale et de gestion du pouvoir entre quelque 15 à 18 partis politiques.
Suite à sa réunion du 28 mai 2013, présidée par Dr Ousmane Ba, le président par intérim du PDES – Séméga étant reparti au Sénégal -, le parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) a décidé « de ne pas présenter de candidat en son sein à l’élection présidentielle de 2013… et d’entamer sans délai des négociations avec les candidats en vue de la signature d’une alliance politique et électorale au 1er tour de l’élection présidentielle « .
Dans la même Décision n° 002/CDN du 28 mai 2013, le PDES précise que « les négociations se feront avec les candidats à l’élection présidentielle de 2013 issus des rangs des partis politiques du FDR « .
Cette décision tombe à point nommé pour ce regroupement de partis politiques, qui comprend les partis les plus représentés sur le territoire national, tels l’URD et l’ADEMA.
Le FDR plus proche du pouvoir
En effet, c’est aujourd’hui même que sera signé, par quelque 15 à 18 formations politiques, le pacte qui dit que le parti du FDR arrivé au second tour soit soutenu par l’ensemble des partis signataires de la plateforme d’alliance. Cet événement majeur, qui aura lieu cet après-midi à 17 heures au CICB, dans la vie politique malienne va enregistrer la présence des candidats de poids tels Soumaïla Cissé de l’URD, Dramane Dembélé de l’ADEMA et Modibo Sidibé des FARE. C’est dire que, si les clauses de l’alliance sont respectées, le futur président de la République sera issu d’un parti membre du FDR.
Ce qui pourrait démentir les récents sondages qui donnaient gagnant tantôt Soumana Sacko, tantôt IBK. Même si ces personnalités ont, certes, une grande notoriété, force est de reconnaître qu’elles surfent, pour le premier, sur un parti très jeune qui n’a jamais eu l’occasion de se frotter aux joutes électorales ; et pour le second, une formation politique affaiblie suite aux multiples secousses subies sous ATT et à sa décision de participer à un gouvernement chassé du pouvoir de la manière que l’on sait.
Ce qui donne à son candidat très peu de marge de manœuvre dans la critique du bilan d’ATT, un bilan et une gestion dont IBK aura du mal à se départir. En tout cas, le FDR aura, à la faveur de l’événement de cet après-midi, le vent en poupe à même de le propulser sur la colline du pouvoir.
Mamadou FOFANA
Source: L’Indépendant