Le premier tour de l’élection présidentielle a confirmé et consacré les prédictions. Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, affrontera Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, lors du second tour prévu le 12 août. Selon les résultats proclamés jeudi 2 août par le ministre de l’Administration territoriale, IBK a obtenu 41,42% des voix, et son principal rival, 17,80%. 2018 sera donc un remake de 2013.
Carton rouge
D’abord les anciens ministres du président. Ils étaient au moins sept (7) ex-ministres du président Ibrahim Boubacar Kéita en lice, convaincus d’avoir les solutions miracles aux problèmes des Maliens et de réussir là où leur mentor honni à échoué. A coup de mensonges, d’intoxications, de prétendues révélations, ils se sont posés en challengers du Président IBK. Mal leur en a pris, ils ont tous, sans exception, mordu la poussière. Aucun d’eux n’a obtenu 4 % des voix et tous ensemble, ils ne dépassent pas la barre de 10%.
Face à ce verdict implacable, c’est un profond renouvellement de la classe et de l’offre politique malienne qui s’impose. Nul ne peut refuser de regarder le carton rouge du peuple adressé à cette élite politique hors sol, déloyale, opportuniste, indigne et qui ne représente rien d’autre qu’elle même.
La bande des trois : tout ça pour ça
Si le bruit, la virulence et la vulgarité pouvaient voter, ils auraient à eux trois réalisé un Takokelen. Ils ont incarné l’ignominie, la bassesse, l’outrance érigées en éthique politique. Sans la moindre dignité et le minimum d’élégance, ils sont allés jusqu’à jeter le discrédit sur les institutions de la République et la Communauté internationale à l’occasion d’une médiocre conférence de presse durant laquelle manipulation et imprécisions étaient sur toutes les lèvres. Ils sentaient sans doute leur piètre performance venir. Pauvres de nos enfants et de la jeunesse malienne qui ont assisté à cet affligeant spectacle !
Au soir de ce premier tour : 17 %. 17 petits pourcents. Comme pour dire qu’au delà du bruit, “il n’y a rien derrière”. D’ailleurs, les éléments de langage ont commencé à changer. Alors qu’ils s’annonçaient en tête du premier tour, ils se félicitent maintenant du bout des lèvres “d’avoir fait échec au premier tour”. Quel théâtre !
Plus d’ombre à une victoire du Président IBK et à un second mandat
Il n’y a plus d’ombre à la victoire du Président IBK, quelles que soient les configurations politiques. Il arriverait largement au-dessus des 60 %, selon les premières projections. Les Maliens ont placé leur confiance en un Homme d’Etat, solide, connaisseur des rouages de l’Etat et de la chose publique, désireux de faire avancer le pays. Pour les aventuriers, il faudra repasser une autre fois.
Seydou Kondo
Source: Le 22 Septembre