La couverture des consultations représente un énorme défi professionnel pour la presse, tous supports confondus. Il est en effet impératif pour les hommes des médias de maitriser le cadre juridique des élections ainsi que les rouages du processus électoral afin de garantir objectivité et crédibilité au travail qu’ils font. Il était donc logique qu’après l’élection présidentielle, le gouvernement organise avec l’appui du PNUD un atelier portant sur l’évaluation de la couverture de l’événement par les médias. Cette rencontre d’évaluation qui s’est tenu mercredi dernier et qui était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale, Brahima Fomba, vient à la suite des ateliers réservés aux acteurs de l’administration territoriale, de la société civile et des partis politiques.
Plusieurs thèmes étaient inscrits à l’ordre du jour de cette journée d’échanges. L’exposé « Couverture de l’élection du président de la République par l’audiovisuel public, le cas de l’ORTM : bilan et recommandations » a été présenté par Bally Idrissa Sissoko, directeur général de l’ORTM. Aliou Djim, directeur de la radio Benkan, a exposé le thème « Couverture de l’élection du président de la République par les radios privées et communautaires : cas de la radio Benkan ». Le dernier thème « Couverture de l’élection du président de la République par la presse écrite : bilan et recommandations » a été réservé au directeur des rédactions de l’AMAP, Ousmane Maïga.
L’organisation de ces assises trouve sa légitimité dans la nécessité de jeter un regard sans complaisance sur la couverture médiatique du scrutin présidentiel de 2013. Ce regard rétrospectif, selon Brahima Fomba, permettra de mettre en exergue les leçons apprises et de formuler des propositions réalistes et pertinentes en vue de stimuler la contribution de la grande famille des médias à l’ancrage de la démocratie et à l’émergence d’une véritable culture de la citoyenneté et de la participation populaire dans notre pays. Cet exercice paraît d’autant plus nécessaire, voire indispensable que les journalistes sont présents à toutes les étapes du processus électoral.
De l’information à la sensibilisation en passant par la mobilisation populaire, l’annonce des tendances, la proclamation des résultats, les hommes des médias ont su en la circonstance être à hauteur de mission. Le taux de participation record de cette élection constitue, entre autres, une éloquente récompense du travail abattu en matière de sensibilisation et d’information des populations. Au regard de ce qui précède, a expliqué le tout nouveau directeur pays du PNUD au Mali Boubou Camara, il appartient aux hommes des médias de faire le bilan de leur participation à l’élection présidentielle tout en formulant les recommandations appropriées en vue de soutenir la gouvernance démocratique au Mali.
Il s’est agi pendant cette journée de procéder à travers un exercice collectif de clarification et de synthèse à l’analyse de la couverture de la campagne présidentielle par les médias publics, privés et communautaires. Il s’est agi également de tirer les leçons et de faire le bilan de ce qui a été fait, d’identifier les forces et faiblesses de cette expérience pour enfin proposer des pistes susceptibles d’améliorer la couverture des autres consultations électorales et d’optimiser l’implication des médias dans ce processus.
S. DOUMBIA
Source: l’Essor