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Élaboration du budget citoyen: le processus expliqué aux acteurs

Le Groupe de suivi budgétaire (GSB), en partenaire avec l’USAID, a organisé le jeudi dernier, un espace d’information et d’échanges sur le budget citoyen 2016. C’était à la FSEG en présence du représentant du ministre de l’Economie et des finances, Soussourou DEMBELE ; du représentant du Doyen de ladite Faculté, le Dr Sadio THIAM ; du président du GSB, Tiémoko Souleymane SANGARE; de la directrice de Tetra Tech, TOURE Kadidia DIENTA…

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Il s’agit à travers cet exercice de créer un espace public d’information et de sensibilisation des acteurs sur le processus d’élaboration des budgets ; le cycle budgétaire et les possibilités qui s’offrent aux acteurs pour participer, voire influencer les allocations budgétaires en fonction des besoins fondamentaux ; la budgétisation sensible au genre et faciliter un cadre d’échange sur les causes et conséquences d’une mauvaise budgétisation et le lien avec l’insécurité.
Selon le président du Groupe de suivi budgétaire, Tiémoko Souleymane SANGARE, le budget citoyen est la politique économique et sociale d’un pays qui doit être bien utilisé pour assurer le bien-être des citoyens.
Aussi, a-t-il précisé, depuis 2011, le GSB s’est attelé à un exercice d’information des citoyens sur le budget citoyen en vue de contribuer à la bonne gouvernance budgétaire dans notre pays.
Par ailleurs, il a remercié l’USAID pour son appui constant et multiforme en faveur du GSB.
La directrice de Tetra Tech, non moins directrice du Programme de gouvernance locale, TOURE Kadidia DIENTA, a salué l’amitié entre le Mali et ses partenaires qui l’appuient dans le cadre de la bonne gouvernance budgétaire. Selon elle, sur une période de cinq ans, le Programme de gouvernance locale doit couvrir tout le territoire malien, sous la conduite de l’USAID, pour que les citoyens aient accès aux informations sur la gestion des fonds de l’Etat.
« Notre ambition c’est de mettre à la disposition des citoyens les informations financières ; et œuvrer à la décentralisation financière. Nous faisons des efforts pour informer et partager le budget citoyen 2016 avec les organisations faitières de la société civile, les universitaires, les étudiants, les partenaires techniques et financiers et les hommes de médias afin de mieux les outiller dans leurs actions de suivi et de plaidoyer », a affirmé TOURE Kadidia DIENTA.
Le représentant du ministre de l’Economie et des finances, Soussourou DEMBELE, a affirmé que l’une des préoccupations du gouvernement est de développer une politique sociale et économique dans notre pays.
A son avis, cela passera par l’amélioration de la participation des citoyens à la gestion du pays. M DEMBELE a apprécié l’accompagnement de l’USAID aux côtés de la société civile tout en indiquant que le but recherché n’est pas en deçà des possibilités du GSB.
La démarche et le processus d’élaboration du budget citoyen a été présenté par le directeur du cadrage budgétaire, Alassane SAMAKE. Il a commencé par expliquer que le budget citoyen est un document simplifié de la loi des finances qui est conçu pour encourager la transparence et l’accès à l’information budgétaire.
« Le budget citoyen, élaboré par le gouvernement en partenariat avec tous les partenaires, doit constituer un document objectif et technique, clair et didactique, mais pas une déclaration politique. Il doit être élaboré avec les besoins du public à l’esprit en utilisant un langage aimable et quotidien. C’est un document qui doit servir d’introduction pour les personnes intéressées à obtenir plus de renseignement sur le budget. Sa préparation doit nécessairement s’appuyer sur un débat consensuel entre les utilisateurs potentiels et doit intégrer les points de vue et les délibérations de l’Assemblée nationale au cours du processus d’approbation du budget », a expliqué Alassane SAMAKE.
Selon le directeur du cadrage budgétaire, les recettes proviennent de sources publiques de revenus et leurs montants dépendent de la croissance économique. Il a indiqué qu’à partir du contexte macroéconomique, la Loi des finances 2016 chiffre les recettes de notre pays à 1 828,1 milliards de FCFA contre 1 757,3 milliards dans le budget rectifié 2015, soit une augmentation de 4,0%.
Quant aux dépenses, il a fait savoir que pour cette année 2016, elles s’élèvent à 2002,9 milliards de FCFA, contre 188,2 milliards de FCFA dans la Loi des finances rectifiée 2015, soit une augmentation de 6,5%.
Selon M. SAMAKE, la Loi des finances 2016 présente un déficit prévisionnel de 174,8 milliards de FCFA contre 123,9 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2015, soit une augmentation de 41%.
Aussi, a-t-il expliqué, ce déficit sera financé grâce à la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunts émis par le Trésor.
Enfin, le conférencier a souligné qu’au Mali le taux de pression fiscale est à 17%, alors qu’il faut au moins 20% pour prétendre à un développement du pays à travers les recettes.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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