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El Hadj Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali : “exclure les religieux de la politique, c’est aussi une forme de radicalisme qu’il faut combattre”

C’est ce qu’a dit le président du Haut conseil islamique du Mali. C’était ce samedi 27 février 2016, au Centre international de Conférence de Bamako, lors de la cérémonie d’ouverture du colloque national organisé par le Mouvement “Sabati 2012” sur le radicalisme religieux. L’imam Mahmoud Dicko a saisi cette occasion pour expliquer son opinion sur le concept du radicalisme.

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Selon lui, il n’y a pas que du radicalisme religieux, il y a aussi le radicalisme politique et économique. C’est un phénomène, dit-il, qui touche tous les domaines. Face à cette situation, il doit être combattu dans toutes ses formes car, le radicalisme n’a jamais été bon. “Quand le radicalisme entre dans une chose, il l’a terni”, a-t-il dit.

L’imam Dicko a précisé qu’aucune religion sur terre n’est radicale, mais c’est l’usage qu’on en fait qui est radical. Il a également précisé que l’islam sort de son contexte quand il devient radical.

Le président du Haut conseil islamique du Mali a salué l’organisation par ‘’Sabati 2012’’ (organisation politico-religieuse) du colloque sur le radicalisme afin d’analyser ses causes profondes. Selon lui, les causes réelles du radicalisme doivent être cherchées ailleurs car, ses causes n’existent pas forcement au niveau de la religion.

Le radicalisme devenu un phénomène mondial peut s’expliquer, selon Mahmoud Dicko, par la mauvaise gouvernance mondiale qui doit être revue, si l’on veut vaincre les phénomènes radicaux. Si la lutte contre le radicalisme se transforme en lutte contre l’islam, c’est un échec car, le radicalisme n’est pas seulement religieux“, a déclaré le président du HCIM.

Au sujet de l’intrusion des religieux dans la politique au Mali, Mahmoud Dicko a été on ne peut plus clair: exclure les religieux de la politique, c’est aussi une forme de radicalisme qu’il faut combattre au Mali”.

Pour lui, le religieux est un citoyen qui se voit concerné comme les autres citoyens, par toutes les questions de son pays. Le religieux a les mêmes droits que les autres citoyens et à ce titre, il doit participer à la construction de son pays par le moyen qui lui convient, y compris la politique. Autrement dit, le bon religieux ne doit pas croiser les bras et regarder certains détruire son pays.

Une réaction qui constitue en quelque sorte une réponse à certains leaders politiques maliens qui exigent l’adoption d’une loi qui va exclure de la vie politique certains corps, notamment l’armée, les magistrats et les religieux.

 

La rédaction 

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