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Éducation nationale: La volonté des syndicats d’accompagner le nouveau gouvernement serait-elle respectée ?

Les syndicats de l’éducation nationale, signataires du 15 octobre 2016, ont, après des moments de lutte, rencontré le nouveau Premier ministre, membre clé du M5-RFP, Choguel Kokala Maiga ou ces syndicats qui, par leur volonté, avaient accompagné ledit mouvement pour renverser le régime d’IBK, en face du climat que traversait le pays. En effet, ces syndicats sont-ils prêts à accompagner le nouveau gouvernement ?

L’histoire mérite un rappel et c’est une réalité qu’il faut impérativement noter. Tout aurait commencé par la lutte des syndicats, signataires du 15 octobre 2016. Car, l’éducation malienne n’avait en évidence cessé d’enregistrer des menaces. Avec la manière dont l’État s’efforce de changer la situation, l’école plonge dans des difficultés. Un manque de dynamisme du gouvernement ou les syndicats de l’éducation ou encore la non-implication des parents d’élèves ?
Une question que nous ne cesserons jamais de poser tant que la situation reste dans cette position. Surtout, quand nous constatons les résultats de chaque année à travers le niveau des élèves. D’une manière générale, ce sont les responsables de l’éducation qui sont pointés, le gouvernement, les Enseignants et les parents d’élèves. Mais, ces syndicats signataires se sont, au préalable, donné la main, depuis des années, pour lutter efficacement contre ce fléau qui, d’une part, menace leurs conditions de vie et de travail, d’autre part, l’éducation malienne. Leur volonté est de préserver le statut du personnel enseignant, mais aussi une méthode qui, pour eux, laissera des atouts pour une éducation apaisée, équilibrée et réussite.
Des années se succèdent, les syndicats de l’éducation ne cessent de lutter, voir le nombre de grèves et d’autres démarches qu’a subi l’école malienne. Que cela soit en alerte dans notre pays, cette crise multidimensionnelle, puisque d’autres crises qui étaient là, avaient obligé une manifestation populaire dénommée le Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques pour le changement à l’été 2020.
Pour ce faire, le régime d’IBK, traité d’incapable, était appelé à quitter le pouvoir. Est-ce une occasion pour les syndicats de l’éducation nationale de profiter du fruit de leur lutte après des années ? Nous profitons pour dire aussi qu’il n’avait jamais eu un compromis clair entre les syndicats de l’éducation et le gouvernement d’IBK, malgré des assises.
D’une certaine manière, les syndicats signataires n’avaient-ils pas la volonté que le régime d’IBK quitte ? Pour preuve, les syndicats ont presque accompagné le M5-RFP dans ses manifestations contre IBK. Cependant, après la chute d’IBK, la situation avait fait une avancée avant l’arrivée du M5 à la primature. Le CNSP avait immédiatement rencontré les syndicats en leur offrant des opportunités, mais, une fois que la mise en place d’un gouvernement de Transition a été effective, ceux-ci ont vu filer toute chance pour aboutir à un accord avec le PM, Moctar Ouane, ou avec son gouvernement.
Face à la présentation du Plan d’Action du Gouvernement, l’espoir renaît pour les Syndicats signataires, car Moctar envisageait un moratoire avec les acteurs clés de l’éducation. Un espoir qui n’avait jamais porté son nom. Ce désespoir serait-il celui d’Alphonse Lamartine ?
Par conséquent, les syndicats de l’éducation, après des rencontres, des rassemblements, des déclarations, avaient anticipé d’autres moyens, en décidant de rencontrer les organisations de la société civile, les partis politiques et d’autres acteurs pour montrer et informer à l’opinion publique nationale et internationale sur les risques qui encourent l’éducation. Et, chose qui serait continuelle, depuis un certain temps. Aussi, lors de la grève de la plus grande centrale syndicale, les syndicats avaient montré quelques lignes concernant ladite grève qui n’était pas en leur faveur. C’est ainsi que ces Syndicats, Signataires avaient essayé de se positionner.
Actuellement, après le coup de force contre le président de la Transition et le PM qui a dissout le gouvernement, les syndicats viennent de rencontrer le nouveau PM, membre clé du M5-RFP qui avait, avec l’action des Enseignants, renversé le régime d’IBK. Pourraient-ils compter sur le M5 à la primature ?
En tout cas, lors de cette rencontre, le Premier ministre, Choguel a expliqué les objectifs du nouveau gouvernement dans lequel, l’éducation est désormais une priorité ; certains pays ont été évoqués à ce sujet, avec l’éducation, la préoccupation de l’État. Il (Choguel) a félicité ces syndicats dans leur combat contre IBK.
D’autres points ont été soulevés, particulièrement l’insécurité qui a obligé la fermeture des classes. Les syndicats de l’éducation nationale, notamment leur porte-parole, n’a pas caché son ambition qui, pour lui, les syndicats sont prêts à accompagner le gouvernement, mais dans le respect de leurs acquis obtenus à la suite de longues luttes. Ensuite, Il (le porte-parole) a précisé que la synergie est composée des syndicats affiliés et des syndicats libres.

Pour l’instant, nous constatons que les choses prennent d’autres cheminements et nous ne souhaitons que le meilleur à la nouvelle équipe du gouvernement afin que l’éducation connaisse un nouvel air, telle est la volonté cherchée par tous.
À suivre…

Lassana Sow

Source : LE COMBAT

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