L’information est contenue dans une étude rendue publique et portant sur l’impact de la crise sécuritaire sur le secteur de l’éducation au Nord du Mali et les facteurs pouvant entrainer une hausse du niveau de la scolarisation. Ce travail de collecte de données a été présenté ce mercredi 30 mai 2018 au siège du bureau la Banque mondiale à Bamako.
Outre les experts de la Banque mondiale ayan pris part à la préparation de cette étude, on y notait la présence des représentants de services techniques de l’État, ceux des partenaires techniques et financiers et des ONG intervenant dans le secteur de l’éducation au Mali.
Dans son mot de bienvenue, la directrice des opérations de la Banque mondiale, Mme Soukeyna KANE, a souligné l‘importance de cette présentation qui permettra, selon elle, de discuter sur les données collectées. Aussi, elle a insisté sur le système de suivi permanent de la situation de crise sécuritaire et son impact sur les filets sociaux.
Dans la présentation de l’étude par André Marie TAPTUE, économiste au Département Pauvreté et Équité, assisté de Christophe LEMIERE, coordinateur chargé de secteurs sociaux à la Banque mondiale, on apprend que le conflit qui a éclaté au Mali en 2013 a entrainé une baisse des dépenses publiques en éducation. Si les dépenses du personnel et de fonctionnement n’ont pas été affectées par la crise, les dépenses d’investissement ont été supprimées avant d’être reprises en 2014. De même, le nombre d’élèves et le nombre d’enseignants ont diminué de manière drastique avec la crise.
On note aussi que le taux d’absence du personnel reste élevé et accroit les besoins en enseignants dans les écoles. Aussi, s’y ajoutent les principaux besoins des écoles concernant le manque d’enseignants, de matériel et de salles de classes.
Autre constat, on note en 2016 une hausse de la fréquentation scolaire. Selon l’expert André Marie TAPTUE, cette hausse est attribuable à la présence des mesures de résilience comme les cantines scolaires dans ces écoles et les coupons alimentaires octroyés aux ménages.
Mahamane Maïga
Source: lejecom