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Éducation : comment la dévaluation a impacté sur la demi-bourse dans les écoles privées

Au Mali, il est possible de diminuer, mais difficile d’augmenter. Ce constat sied bien à la question du paiement de la demi-bourse dans les écoles privées. Depuis la dévaluation, ces écoles perdent 10 000 FCFA sur la demi-bourse de chaque élève.

Depuis la dévaluation du franc malien, les écoles privées perdent 10 000 FCFA sur la demi-bourse et la bourse de chaque élève sans qu’elles sachent la destination finale de cette somme. 200 000 francs malien était la somme allouée à un lycéen au compte de la bourse entière, nous explique Magansiré Diakité, secrétaire général adjoint de l’Association des écoles privées agréées du Mali (AEPAM). À cette somme, 120 000 francs malien étaient retenus pour les frais de nourriture, puisqu’à l’époque, les lycéens ayant la bourse entière résidaient à l’internat, a-t-il indiqué. Le montant restant, 80 000, soit 40 000 FCFA, est ce qui constitue en principe la demi-bourse aujourd’hui, explique-t-il. Pourtant, c’est juste 30 000 FCFA que ces écoles perçoivent, indique-t-il. Au niveau technique professionnel, la bourse entière était de l’ordre de 240 000 francs malien. En soustrayant les 120 000 de frais de nourriture, il devrait revenir aux écoles privées 120 000 francs malien, soit 60 000 FCFA. Mais, depuis la dévaluation, c’est 50 000 que ces écoles perçoivent.

Selon nos informations, en 2016, pour récompenser cette perte de 10 000 FCFA sur la demi-bourse, l’État malien a ajouté 16 000 FCFA aux frais scolaires. Selon notre source, les autorités maliennes estimaient impossible de faire des rajouts sur la demi-bourse.

Selon M. Diakité, l’autre aspect déplorable est le fait que ces montants ont été fixés depuis 1974, mais sans aucune augmentation jusqu’à nos jours. Pourtant, il estime que la demi-bourse est un remboursement des crédits des écoles privées par l’État. Car ces écoles préfinancent la rentrée scolaire des candidats nouvellement admis au Diplôme d’étude fondamentale (DEF). Cela parce que la nouvelle rentrée scolaire arrive alors que ces candidats ne sont pas encore pris en compte dans le précédent budget de l’État. Durant le premier trimestre, les établissements sont alors obligés de les prendre en charge gratuitement, a-t-il expliqué avant de reconnaitre les difficultés pour calculer la demi-bourse en avance bien vraie qu’elle soit de l’argent public.

Notons que dans les explications de M. Magansiré Diakité, il en ressort que ces écoles privées ont pourtant toujours accompagné l’État. À l’en croire, c’est en 1995 que le paiement des frais scolaires a été réglementé. Un premier arrêté interministériel a été signé, fait-il comprendre. Après cela, Alpha Oumar Konaré a envoyé un émissaire pour rencontrer les écoles privées afin de leur proposer un prélèvement sur les frais scolaires de chaque élève. Une somme qui a servi à la construction de l’Université du Mali, précise-t-il. À ses dires, au sujet de ce prélèvement, l’État n’a pas honoré ses engagements. Puisque le prélèvement devrait durer une année. Mais il a fallu attendre le ministre Mamadou Lamine Traoré pour mettre fin à ce prélèvement et que les privés soient mis dans leur droit progressivement, a-t-il affirmé.

F. Togola

Source: Journal le Pays-Mali

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