Le discours prononcé au nom du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, lors du dernier sommet international est un signal fort de la volonté du Mali et de la Confédération des États du Sahel (AES) de redéfinir leur place dans l’échiquier mondial. Face aux défis sécuritaires, géopolitiques et économiques qui nous assaillent, le Mali et ses partenaires du Sahel se montrent déterminés à s’émanciper d’un cadre multilatéral inefficace, tout en proposant des réformes profondes pour un avenir plus juste et inclusif.
Bamada.net-Le Mali, en tant que leader de la Confédération des États du Sahel, a longtemps placé ses espoirs dans les interventions internationales pour stabiliser sa situation. Cependant, après une décennie de présence étrangère, il a fallu admettre l’échec de ces interventions à garantir une sécurité durable. Cette désillusion a été un tournant pour les autorités maliennes qui, depuis, ont pris le contrôle de leur destin en renforçant les capacités nationales de défense. Cette approche a conduit à des résultats tangibles dans la reconquête de territoires et la protection des populations, un point que le discours du président de la Confédération a souligné avec force.
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À travers ce discours, c’est un message de gratitude, mais aussi d’avertissement, qui a été lancé à la communauté internationale. Le Mali, tout en reconnaissant le soutien reçu après les lâches attaques terroristes du 17 septembre 2024 à Bamako, appelle les États et les organisations à ne plus se limiter à des condamnations verbales. Il est temps de passer à l’action, d’exiger des comptes et de faire en sorte que les criminels, leurs soutiens financiers et politiques, soient traduits devant la justice. L’appel à la responsabilité est plus que jamais pressant, et ce, dans un contexte où des acteurs étatiques comme l’Ukraine sont accusés d’ingérence et de soutien au terrorisme au Sahel.
Ce discours met également en lumière l’ambition du Mali de jouer un rôle central dans la redéfinition du cadre multilatéral actuel. Les Nations Unies, en tant qu’institution phare de la coopération internationale, doivent se réformer pour répondre aux aspirations légitimes des peuples, en particulier ceux d’Afrique et du Sud global. Le Conseil de sécurité et les institutions financières internationales doivent être réinventés pour être plus représentatifs, justes et inclusifs. Le Mali, en tant que porte-voix du Sahel, réclame un système mondial où les États, petits ou grands, seront égaux en droits et en responsabilités.
Dans cette perspective, l’avenir de la jeunesse malienne et sahélienne est mis au centre des préoccupations. Le discours du président de la Confédération insiste sur l’importance de ne « laisser personne de côté ». Cette jeunesse, souvent victime de la marginalisation économique et de la fracture numérique, doit être équipée pour relever les défis de demain. Le Mali, à travers des initiatives comme la création d’un centre de formation en intelligence artificielle et la digitalisation des services publics, se positionne comme un pionnier dans la promotion des technologies modernes au service du développement.
Le Pacte de l’Avenir, qui découle de ce sommet, représente un espoir, non seulement pour le Sahel, mais pour toute l’humanité. Mais ce pacte doit être plus qu’une promesse. Il doit être l’amorce d’un changement concret, d’une action résolue en faveur de la paix, du développement durable et de la justice. Le Mali, à travers ses actions récentes et ses engagements, démontre qu’il est prêt à tenir son rôle et à influencer positivement l’avenir de la région et du monde.
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L’heure est à la transformation, et cette transformation doit être collective. La communauté internationale ne peut plus se dérober à ses responsabilités. Le Mali, sous la direction du Colonel Assimi Goïta, s’est résolument engagé sur cette voie, et appelle le monde à en faire de même.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
