La célébration du premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel (AES), ce 16 septembre, marque un tournant historique pour la région du Sahel. Un an après la signature de la Charte du Liptako-Gourma, les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger, unis par un destin commun, tracent le chemin d’une intégration audacieuse et d’une souveraineté renforcée. Le colonel Assimi Goïta, président de la Confédération et chef de l’État malien, a profité de cette commémoration pour réaffirmer la solidité de cette alliance et annoncer des mesures clés pour son avenir.
L’un des moments forts de son discours a été l’annonce de la mise en circulation imminente du passeport biométrique de l’AES. Cet outil symbolique et pratique facilitera la libre circulation des citoyens au sein de l’espace commun et à travers le monde, renforçant ainsi l’unité des peuples de la Confédération. Loin d’être une simple formalité, ce document incarne la vision d’une intégration profonde qui transcende les frontières nationales.
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Outre cette avancée, le président Goïta a souligné l’importance des projets à venir, notamment la création d’une Banque d’investissement et d’un Fonds de stabilisation. Ces institutions, en cours d’élaboration, joueront un rôle crucial dans le développement économique et la résilience des pays membres de l’AES. La mutualisation des ressources et des efforts dans les secteurs clés comme l’agriculture, les infrastructures et les technologies de l’information s’inscrit dans la volonté de transformer le potentiel du Sahel en réalité concrète et durable.
L’annonce du lancement prochain d’une chaîne d’information commune est également une mesure significative, visant à harmoniser la diffusion d’informations au sein de l’AES. Dans un contexte où la guerre de l’information est souvent utilisée comme arme de déstabilisation, cet outil permettra de promouvoir une narration régionale cohérente et de défendre les intérêts des peuples sahéliens sur la scène internationale.
Dans son discours, le président Goïta a aussi mis en lumière les succès obtenus par les Forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme, malgré les défis imposés par des adversaires soutenus par des États étrangers. Il a notamment dénoncé les ingérences internationales, accusant certains pays de soutenir indirectement le terrorisme au Sahel, une allusion claire aux critiques adressées à l’Ukraine. Cette déclaration, loin d’être une simple mise en garde, est un appel à la communauté internationale à prendre ses responsabilités et à cesser de soutenir ceux qui alimentent l’instabilité dans la région.
Le colonel Goïta a réaffirmé l’engagement de la Confédération en faveur d’une coopération avec les partenaires internationaux, mais sous des conditions de respect mutuel et de non-ingérence. Pour lui, l’AES n’est pas simplement une alliance d’États, mais avant tout une alliance des peuples, avec une priorité donnée à l’amélioration du bien-être des populations à travers des actions concrètes et des politiques intégrées.
L’An I de l’AES marque donc une étape décisive. La Confédération des États du Sahel se dresse désormais comme un modèle d’intégration et de résilience pour toute l’Afrique. Les annonces faites par le président Goïta lors de cette célébration témoignent d’une vision à long terme, axée sur la sécurité, le développement durable, et l’unité des peuples sahéliens.
Cependant, ces ambitions, aussi louables soient-elles, nécessiteront le soutien constant des populations et l’engagement actif de chaque citoyen pour transformer cette vision en réalité. C’est ensemble, dans la solidarité et la coopération, que les pays de l’AES pourront relever les défis du présent et bâtir un avenir prospère pour la région.
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En définitive, le discours du président Goïta nous rappelle que la souveraineté, la paix et le progrès ne sont pas des acquis, mais des objectifs à atteindre par une mobilisation collective et des actions concertées. L’AES, en tant que confédération des États et des peuples, incarne cette volonté de dépassement et d’union pour un Sahel stable, souverain et prospère. Il ne tient qu’à nous de faire de cette vision une réalité durable.
Vive la Confédération des États du Sahel, vive la solidarité entre nos peuples !
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net