L’effondrement tragique d’une mine artisanale à Bilali-Koto, le 14 février 2025, ayant coûté la vie à une cinquantaine de personnes, doit marquer un tournant décisif dans la gestion de l’exploitation minière au Mali. La visite de la délégation ministérielle, conduite par le ministre des Mines, Amadou KÉITA, accompagné de la ministre de l’Environnement et de celle de la Promotion de la Femme, a été un geste fort de compassion. Mais au-delà de l’émotion et des condoléances, ce drame pose une question cruciale : à quand une réglementation efficace de l’orpaillage artisanal ?
Bamada.net-Depuis des années, les exploitations minières clandestines se multiplient, mettant en danger la vie de milliers de travailleurs qui bravent chaque jour l’insécurité des puits instables. Cette catastrophe aurait-elle pu être évitée ? La réponse est sans équivoque : oui, si des mesures rigoureuses avaient été mises en place pour encadrer cette activité.
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La réunion de crise organisée par le ministre des Mines en présence des ministères de l’Environnement, de l’Administration territoriale et de la Protection civile doit aboutir à des actions concrètes. Il est temps de mettre fin à la complaisance et d’adopter une réglementation stricte qui garantisse la sécurité des travailleurs tout en préservant les ressources naturelles du pays.
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La nation malienne ne peut plus se permettre de pleurer ses fils et filles ensevelis sous les décombres d’une exploitation désordonnée. La tragédie de Bilali-Koto doit être le déclic qui forcera les autorités à agir. L’heure n’est plus aux discours, mais à des actions concrètes pour que plus jamais une telle catastrophe ne se reproduise.
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Moise Touré
Source: Bamada.net