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Edito : la motion du désaveu

Mercredi à 10h, aura lieu le vote de la motion de censure, déposée par 15 députés de l’opposition vendredi. Elle ne devrait pas faire vaciller le pouvoir en raison de la majorité à l’Assemblée.

 

deputes assemblee nationale mali bagadadji

 

 

Cette motion intervient quelques jours après la grande rencontre d’IBK avec les chefs de file des partis politiques maliens, y compris ceux de l’opposition, Soumaila Cissé en tête. Le député de Niafunké fait partie des 15 élus signataires de la Motion de censure, déposée vendredi dernier à l’Assemblée.

Une motion de censure est une forme de désaveu de l’action gouvernementale et qui si elle votée par une majorité de députés, à savoir les 2/3, renverse le gouvernement en place. Malgré tout, il y a peu de chances qu’elle entraîne une chute de l’équipe Mara, puisque la majorité de l’Assemblée est acquise au parti présidentiel. Seulement 22 députés composent l’opposition et la vigilance démocratique républicaine. De l’autre côté, avec 70 députés RPM, 27 pour l’APM, et les 16 de l’Adema, acquis au régime d’IBK, la motion risque d’avoir valeur symbolique.

Les derniers évènements ont donné du grain à moudre aux détracteurs du pouvoir et surtout aux leaders de l’opposition. : « En déposant la présente motion de censure, les députés de l’opposition souhaitent faire usage des moyens que leur donne la constitution pour dénoncer les insuffisances actuelles constatées dans la conduite de l’État et présenter leurs propositions qui permettront de sortir de la crise économique, sociale et de gouvernance. Pour tous ces motifs, nous demandons à l’Assemblée nationale de censurer le Gouvernement, en application de l’article 78 alinéa2 de la Constitution », indique une partie du texte.

En outre, précisent les signataires, la situation socio-politique, guère satisfaisante, donne toutes les raisons pour intenter l’action en question. Pour justifier leur motion, les 15 signataires évoquent notamment, “la gestion calamiteuse des finances publiques avec des dépenses extrabudgétaires importantes en si peu de temps au moment où 2014 a été déclarée Année de lutte contre la corruption.

Autre mal criant, le système éducatif avec, poursuit le texte, « les incertitudes de l’année universitaire 2014 et des examens du D.E.F. et du BAC émaillés de fraudes graves sans précédent ». L’avion présidentiel, les hostilités à Kidal etc.), le début lent des négociations sur Kidal, donnent matière à actionner l’un des leviers constitutionnels qu’est la motion de censure.

Mercredi, la motion doit être soumise à un vote à bulletin secret. Aux environs de 10h à Bagadadji.

 

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