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Edito : La désillusion de l’Elysée !

« Dans ce que j’attends, c’est que le processus électoral soit fait, que ceux qui sont là par le fruit d’un coup d’Etat respectent la vie démocratique et arrêtent de mettre en prison les dirigeants politiques… ».  Ces propos condescendants  et paternalistes d’Emmanuel Macron,   adressés à aux  autorités maliennes de la Transition, ne sont ni plus ni moins  qu’une véritable  déclaration de belligérance contre l’Etat malien mais aussi une injure à son  peuple souverain.

Ces invectives du Chef d’Etat français, comme de coutume, ne sont  pas spontanées. Elles  surviennent quelques jours seulement après  que des propos peu amènes  soient aussi proférés par  ses  ministres  des Armées  et des Affaires Etrangères.  Pourtant, la France n’a pas vocation  à dire ce que  les autorités maliennes doivent ou ne pas faire. Encore moins  à gérer le Mali ! Pourquoi s’ingère-t-elle tant dans les affaires intérieures du Mali ? Incontestablement, pour ses seuls intérêts ! C’est pourquoi  le discours-réquisitoire  prononcé par le  PM malien,  devant l’Assemblée Générale des Nations Unies,  agace Paris au Haut sommet !

Mais n’est-il  pas évident  que la fin de l’opération  Barkhane, décidée de façon  unilatérale par Paris, va placer le Mali devant le fait accompli et l’exposer à une espèce  « d’abandon en plein vol » ?  Dans l’affirmative, notre pays n’a-t-il pas alors le droit  d’explorer d’autres voies et moyens pour  combler  le vide sécuritaire ? C’est vrai, la France,  avec l’opération Serval, est intervenue en 2013 dans notre  pays pour stopper l’invasion  terroriste. Toutefois,  il est aussi une évidence, en dépit de la mue de Serval en Barkhane pour lutter contre le terrorisme,  l’Etat du  Mali ne contrôle que près d’un tiers seulement de son territoire national. Le Nord est occupé par l’armée française (Barkhane), la Minusma  et les indépendantistes de la CMA. Le Centre (région de Mopti et Ségou), où l’Etat est inexistant,  est quotidiennement  le théâtre  d’affrontements communautaires  meurtriers. Des villages entiers sont désormais rayés de la carte du Mali.

Sans compter  que le Sud (région de Sikasso, Koulikoro) et l’Ouest (région  de Kayes) sont sous le joug du grand banditisme. Quotidiennement,  des véhicules de Transports en commun sont attaqués.  Des  passagers, dépossédés de leurs biens, meurent ou  sont blessés.  La présence massive de soldats internationaux (avec une armenda  ultramoderne)  au Mali ne sert pas grand ’chose. Elle  est bien un échec ! Il était alors  temps que les autorités maliennes  fassent in fine devant la Communauté internationale,  le réquisitoire de cette  présence militaire internationale.

De toute façon,  en tant que pays souverain, le Mali devrait,  un jour où l’autre,  décider librement du choix des partenaires avec lesquels,  il souhaite  coopérer pour  se sortir de son enlisement au plan sécuritaire. C’est certainement  ce qui explique  cette  courageuse  sortie internationale  du Chef du Gouvernement malien.  Choguel n’a fait que  plaider la cause de son pays très meurtri. Mais soyons vigilants et unis. Car  ce réquisitoire  n’est pas sans conséquence, tant  la France ne va pas croiser les bras. Chers  maliens, l’heure est  donc grave ! Alors, restons  mobilisés et  vent débout pour défendre notre patrie  désormais en danger de mort ! Nous n’avons que le Mali en partage !

Gaoussou Madani Traoré

Source: Le Pélican

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