Motion de censure, voilà la nouvelle arme de l’opposition parlementaire.
Une ’’ arme’’ pas contre les irrédentistes du MNLA, encore moins les Djihadistes du MUJAO et consorts.
Mais, une arme contre un jeune Premier ministre et son gouvernement. Un gouvernement dans lequel, il n’a ni proches, ni parents, ni militants politiques.
Un Premier ministre, dont le seul défaut est d’être jeune et le seul péché d’avoir osé se rendre comme chef de gouvernement dans une région chaude du pays. Une région où, même certains prétendants au fauteuil présidentiel, n’ont pas pu se rendre lors de la campagne électorale.
Si la motion de censure constitue une arme politique, il n’en demeure pas moins qu’elle mérite d’être mise en branle dans des situations qui relèvent de l’intérêt général. Sinon, elle ne sera qu’un piètre fusil.
A armes égales, notre opposition concorde avec le MNLA. Dont la dernière revendication (démission de Mara) vient d’être matérialisée à l’Hémicycle.
De près comme de loin, cette arme de l’opposition parlementaire n’est qu’individuelle et de destruction massive (ADM).
Sinon l’arme collective, de nos jours, est dirigée sur Kidal. Une région du pays, occupée par l’ennemi.
L’arme collective de nos jours est dirigée sur nos marchés, où les prix des produits de première nécessité grimpent, à l’approche du ramadan, qui s’annonce comme le mois de toutes les galères pour les maliens.
L’arme collective de nos jours est pointée sur ces occidentaux, qui veulent faire d’une partie de notre chère nation, un sanctuaire.
Au lieu de s’arc-bouter sur une motion de censure pour jeter nos gouvernants à la risée des partenaires économiques et financiers, en amenant ces deniers à geler les aides destinées à notre pays, à jeter notre économie sous embargo et accentuer la misère du bas peuple, l’opposition ferait mieux d’être une bonne force de propositions, de critiques mais surtout de construction.
Avec cette motion de censure (qui ne peut d’ailleurs jamais aboutir), elle met au goût du jour, sa haine contre ce jeune Premier ministre et son équipe.
Sinon, démontrer à la face du monde son envie de vouloir gouter au gâteau, car on parle de gouvernement d’union nationale ou de large ouverture.
Au demeurant, dans l’état actuel où le Mali se trouve, il ne sert à rien de déstabiliser pour déstabiliser.
Moustapha Diawara
SOURCE: Tjikan