Le 29 avril 2014, le Premier ministre Moussa Mara a présenté aux élus du peuple la Déclaration de politique générale du gouvernement. Il n’a pas passé sous silence un secteur clé de la vie de notre nation: l’éducation. Un secteur qui souffre et agonise. Cela à cause de la faiblesse ou de l’insuffisance de la qualité de ses produits. A cette allure, a reconnu le chef du gouvernement, nos diplômes continueront à être à la peine à l’international. A ce rythme, poursuit-il, avec la mondialisation et la libre circulation, notre marché de l’emploi verra disparaitre les citoyens maliens.
Pour éviter que le pays disparaisse dans la nature sur ces plans, Mara et son équipe s’engagent à mettre en œuvre les recommandations du forum national sur l’éducation et les assises de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur. Nous engagerons tous les moyens permettant l’application rigoureuse de l’ensemble des recommandations de ces rencontres.
Pour agir, Mara promet que leur action dans ce secteur sera placée dans le cadre d’une vision globale qui se décline en trois phases: une phase d’urgence à mettre en œuvre sur une période de trois ans (« stabiliser le malade »), une phase intérimaire pour engager les reformes dans le cadre d’un programme décennal (« le redresser et le renforcer ») et une phase de moyen terme pour remettre le dispositif dans un cadre approprié, avec des fondamentaux solides pour le futur (« le transformer en athlète ! »). Pour relever ces défis, Mara dit compter sur les acteurs de l’enseignement (parents d’élèves, comités de gestion scolaire, collectivités territoriales, élèves et étudiants, enseignants, organisations syndicales, administration scolaire). Ils les a, ainsi, exhorté à jouer leur responsabilité pour les accompagner à remettre en état ce secteur. A voir de près, le chef du gouvernement du Mali du régime d’IBK, a un bon plan pour remettre l’éducation malienne sur les rails.
Mais la question qui se pose est de savoir, si les idées soumises aux élus de la nation concernant ce secteur de la nation et approuvées seront-elles mises en application ? En d’autre terme, l’engagement seul suffit-il au rythme où va notre système éducatif surtout au niveau du supérieur où les grèves sont toujours monnaie courante ? Certainement non ! C’est pour cette raison, qu’il est impératif de passer maintenant du stade de promesses aux actes. Le
suivi au Mali des recommandations reste une des plaies de nos institutions, de nos administrations. Les honorables députés qui ont adopté les propositions du PM sur l’éducation comme une lettre à la poste, suivront ils leurs mises en application comme de l’huile sur le feu? Les acteurs de l’enseignement joueront ils pleinement leur rôle ? Attendons de voir.
Hadama B. Fofana