Le président nigérian Goodluck Jonathan a affirmé mercredi à la tribune de l’ONU que son pays n’était désormais plus affecté par le virus Ebola, déclenchant des applaudissements nourris.
“Nous pouvons dire avec confiance désormais que le Nigeria n’est plus touché par Ebola”, a-t-il déclaré devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Une affirmation optimiste qu’il a alors répétée, sous une nouvelle salve d’applaudissements, mais que n’a pas encore confirmée l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Selon les autorités nigérianes, il n’y a plus de patient d’Ebola en observation mais l’OMS attend 42 jours, soit deux fois la période d’incubation, pour déclarer qu’un pays n’est plus touché par la maladie.
Le Nigeria n’ayant plus signalé de cas depuis le 8 septembre, c’est le 20 octobre seulement que l’OMS sera en mesure de se prononcer si aucun nouveau cas n’apparaît.
L’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis le début de l’année a touché en juillet le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique. Le virus y a infecté 20 personnes, parmi lesquelles huit sont mortes selon l’OMS. Le Nigeria a de son côté fait état de sept décès.
Au total 529 personnes avaient été placées en observation dans la capitale économique Lagos et l’Etat pétrolifère de Rivers.
Quatre des personnes décédées au Nigeria étaient des professionnels de santé ayant traité un Libérien, Patrick Sawyer, qui avait apporté le virus dans le pays.
L’épidémie d’Ebola a tué au moins 2.811 personnes sur 5.864 cas en Afrique de l’Ouest, essentiellement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone, selon le dernier bilan de l’OMS arrêté au 18 septembre.
© 2014 AFP