Le sous-préfet central de Bougouni, Abou Diarra, a présidé le 18 février, dans la commune rurale de Faradiélé, les travaux du premier comité de pilotage au titre de l’année 2016 du projet Jikura (Eau nouvelle, en bamanankan).
La session de Faradièlé a été organisée par Helvetas Swiss Intercoopération qui intervient dans la Région de Sikasso par l’entremise d’un nouveau projet baptisé « Jikura ». Le projet travaille à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations rurales.
Il est actuellement exécuté dans cinq communes du cercle de Bougouni : Bladié, Défina, Yiridougou, Ouroun et Faradièlé. Les ouvrages d’eau et d’assainissement à réaliser sont identifiées, priorisées et planifiées de façon participative dans chaque commune.
La réunion de Faradièlé était destinée à valider les plans d’action des communes et à allouer un budget de mise en œuvre par commune pour l’année 2016. Au total, 50 millions de Fcfa seront injectés cette année dans de nouvelles réalisations de forages, de latrines et l’acquisition de matériels d’hygiène et d’assainissement. En 2015, Helvetas Swiss Intercoopération, à travers « Jikura », avait investi plus 75 millions Fcfa dans les 5 communes pour des travaux de forages et de latrines.
Le projet « Jikura » affiche quatre axes d’intervention : l’amélioration de l’accès à l’eau et l’assainissement grâce à des réalisations répondant aux besoins des usagers ; des technologies simples, « réplicables » et accessibles ; le renforcement des capacités des acteurs afin que le service de l’eau et de l’assainissement soit abordable, durable et effectif pour tous ; la promotion des bons comportements d’hygiène pour que les populations prennent conscience des enjeux liés à la santé et adoptent des pratiques saines.
Jikura finance les communes sélectionnées qui décident de façon participative, la réalisation d’infrastructures et d’activités préalablement identifiées comme prioritaires. Les populations les plus démunies sont les principales cibles du projet qui intervient en parallèle dans les pôles de Sikasso et Bougouni, avec l’appui de partenaires locaux, dans une logique dite de « faire faire ». Chaque commune bénéficie de son appui pendant une période de 8 ans.
Durant les quatre dernières années, l’accent a été mis sur la consolidation des acquis et l’autonomisation des acteurs. Quelles que soient les activités menées (travaux, sensibilisation, formation), un accent particulier est mis sur la qualité et la durabilité. « Jikura » intervient également en milieu scolaire pour favoriser l’éveil des consciences sur certains sujets. En fin de travaux, le projet « Jikura » est mandaté pour commettre un prestataire qui mènera des études plus approfondies dans chacune des communes concernées.
Pour le coordinateur du projet, Ousmane Makan Sidibé, les collectivités décentralisées de base que sont les mairies, manquant de ressources financières, ne parviennent pas, seules, à faire face au problème d’eau des populations. D’où la nécessité de recourir au concours de partenaires de différents horizons. C’est là que réside la pertinence du projet « Jikura » de Helvetas Swiss Intercoopération qui a été lancé en 2014 dans le cercle de Bougouni.
M. S. MAIGA
AMAP-Ségou
Source : Essor