La disponibilité de données fiables sur les réalisations en matière d’accès aux services sociaux de base, particulièrement en matière d’eau et d’assainissement, est déterminante pour la mise en œuvre efficiente de la politique nationale dans ce domaine. Par conséquent, l’ONG WaterAid Mali, en collaboration avec la Cellule de planification et statistique du secteur de l’eau et l’assainissement et les directions nationales de l’eau et l’assainissement, a mené une étude sur l’inventaire des réalisations « Alpha » de WaterAid dans 18 communes. Ces communes sont reparties entre les régions de Koulikoro, Ségou et Mopti.
Le document issu de cette étude était soumis à validation, hier, à la faveur d’un atelier organisé par l’ONG au Grand hôtel de Bamako. La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le directeur adjoint de la CPS, Daouda Bagayoko. La session a réuni les maires des communes concernées, des experts et acteurs étatiques du secteur, des représentants d’ONG et d’organisations de la société civile.
L’objectif de l’exercice était non seulement de partager et valider le rapport final de l’étude d’inventaire, mais aussi d’informer l’opinion de sa disponibilité.
Les statistiques établissent que le Mali a fait des progrès considérables ces 20 dernières années en terme d’augmentation de la couverture des besoins en eau potable et d’accès à un cadre de vie décent. Néanmoins, d’après un programme conjoint UNICEF/OMS, 33% de la population (soit 5 millions de personnes) n’ont toujours pas accès à une source d’eau améliorée. Toujours selon le même programme, 78% de la population (12 millions de personnes) n’ont pas accès à une installation sanitaire améliorée et 13% de la population (2 millions) font toujours leurs besoins naturels à l’air libre. ,
S’appuyant sur ces chiffres, le directeur adjoint de la CPS Daouda Bagayoko, a noté que beaucoup reste à faire. L’étude a, de son point de vue, fait la moitié du chemin en ce sens qu’elle permettra à l’Etat et ses partenaires, une meilleure planification des interventions dans les zones concernées grâce à la production de données statistiques et aux renseignements sur le niveau d’intervention.
Le chargé de programme à WaterAid, Alassane Maïga, a, lui, présenté cette étude comme un outil de capitalisation des expériences qui permettra de rendre les futures interventions davantage fluide.
WaterAid est une organisation non gouvernementale internationale qui œuvre pour les communautés les plus pauvres. Présente dans notre pays depuis 1999, l’ONG accompagne les autorités nationales dans la réalisation d’infrastructures d’eau et d’assainissement.
L. ALMOULOUD
source : L’ Essor