C’est le président du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest (Rasalao) Amadou Maïga qui fût le premier a sonné l’alerte. A le croire, au niveau du Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères, la société civile se trouve dans une position qui l’empêche d’accomplir convenablement sa mission d’information, de sensibilisation, dans la lutte contre la prolifération des armes légères.
Primo, le président du Rasalao a rappelé que lorsque la commission a été créée sous Alpha Oumar Konaré et présidée par le Général Sirakoro Sangaré, elle ne pouvait pas rester deux ou trois mois sans faire une activité. “Par contre, depuis le départ du Général, il n’y a pas eu d’activité comme telle parce que la commission était logée à la Présidence de la République comme préconisé par la convention de la Cedeao sur les armes légères. A cette époque, tous les autres pays de la Cedeao venaient s’inspirer de l’expérience malienne” s’est rappelé Amadou Maïga.
Cependant, il a regretté le fait qu’au moment où les autres pays qui se sont inspirés de l’expérience malienne ont transféré leur commission à la Présidence de la République, c’est le moment choisi par notre pays pour faire descendre la sienne au niveau du ministère de la Sécurité intérieure et en lui faisant changer de statut à travers un secrétariat permanent.
“Là n’est pas le problème, même si c’est rattaché à un département ou c’est devenu un Secrétariat permanent. Cependant, il faut au moins donner les prérogatives à la Commission au Secrétariat permanent car même si le secrétariat est présidé par le ministre de la Sécurité, il doit tout être distinct des structures déconcentrées du Département. Mais malheureusement, aujourd’hui ce n’est pas le cas. C’est pourquoi, au nom du Rasalao, nous demandons de faire en sorte que le Secrétariat puisse réintégrer sa place à la Présidence ou qu’on lui donne une autonomie afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle et ses missions sans passer par le Cabinet du Ministère de la Sécurité” a soutenu M. Maïga, tout en reconnaissant que la société civile est bloquée dans son élan dans la lutte contre la prolifération des armes légères. Or, selon lui, la Commission de la Cedeao demande aux Etats signataires d’encourager la société civile à jouer un rôle de premier plan dans la sensibilisation et l’information dans le domaine de la lutte contre les armes légères.
Le président du Rasalao, qui est aussi le premier responsable du Réseau des journalistes pour la sécurité et le développement en Afrique de l’ouest, a saisi cette occasion pour rendre un vibrant hommage au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui s’est investi depuis qu’il était à la Primature sur les questions de lutte contre la prolifération des armes légères.
Kassoum THERA
Source: Journal Aujourd’hui Mali