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Droukdel, el Mrabat, al Jazairi : la fragmentation de la nébuleuse terroriste au Sahel

Comme le disent souvent les anciens « c’est grâce à sa ténacité que l’insecte kantondo fabrique la glu ». Cette expression illustre parfaitement la volonté et le courage des FAMa dans la lutte contre le terrorisme. En effet, encore aujourd’hui, que ce soit le JNIM ou l’EIGS, les groupes armés terroristes sont très mal en point. Ils subissent de lourdes pertes lorsqu’ils affrontent les Forces de Sécurité locales.

 

Après la mort d’Abou Yahia Al Jazairi, probablement tué par les FAMa lors d’une attaque le 6 avril dans la région de GAO, c’est au tour du leader d’AQMI de tomber.

Le 3 juin, à environ 80 km au nord-ouest de Tessalit, dans le village de Talhandak, Abdelmalek Droukdel, à la tête d’AQMI, a été tué par la force Barkhane. Selon certaines sources, le chef suprême du JNIM, a été éliminé alors qu’il devait se rendre à une réunion de haute importance, pour donner les nouvelles lignes stratégiques de sa filiale terroriste au sahel, le JNIM d’Iyad Ag Ghali.

Alors que le JNIM perd pied face aux forces locales, il est également fragilisé par les multiples confrontations avec son rival : l’EIGS. En effet, depuis quelques mois, de nombreux affrontements entre ces deux groupes terroristes ont été signalés et se sont soldés par la mort de nombreux combattants. Conséquence ? L a vu ses combattants faire défection et a perdu des cadres d’importance comme Bah Ag Moussa. La perte de ces éléments fragilise le mouvement. Dans un tel contexte, devant l’inconstance de leurs leaders actuels, on pourrait voir de petits chefs avides de pouvoir et de richesses entrer en action.

L’EIGS est également affaibli. Le 5 juin, la ministre des armées françaises a annoncé la capture d’un important cadre de l’organisation : Mohamed el Mrabat. C’est un coup dur pour l’entité terroriste. De plus en plus, au sein de l’EIGS, les chefs se font rares. Abou Walid al-Sahraoui, occupé à fuir les forces armées, est un fantôme que ses hommes ne voient jamais. Abdul Hakim, annoncé un jour dans le Gourma, le lendemain au nord du Burkina Faso, puis déclaré mort, fait penser à un mirage…

Dans un tel contexte, il ne serait pas étonnant que les petits chefs, les lieutenants, s’affranchissent et se livrent à une guerre de territoires avec pour seule finalité la prédation économique et le pillage des populations locales. Cette absence de chefs et cette course à l’ego peuvent expliquer en partie les récents affrontements dans le Gourma. Ainsi, les mouvements terroristes pourraient se fragmenter et donner lieu à une multitude de groupuscules bandits commettant des exactions.

Mais les derniers évènements nous prouvent que le rapport de force est en train de changer. Nos forces armées et leurs partenaires continuent le combat et les victoires se multiplient.*

Mamadou Bare

Malivox

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