C’est du moins, une déclaration faite par Drissa Traoré, vice-président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR) dans une interview qu’il nous a accordé en marge de la journée de réflexion organisée, samedi dernier au CICB, dans le cadre de la célébration des 20 ans du parti.
Le Tjikan : Quelles sont les sentiments qui vous animent après ces 20 ans du MPR ?
Drissa Traoré : Ce sont des sentiments de satisfaction, de joie au regard du parcours du parti et les résultats que nous avons obtenus. En 20 ans, nous estimons que le MPR a fait beaucoup de progrès.
Comme le président a eu à le dire dans son discours, il nous fallait nous battre d’abord pour une question d’identité, une question de survie au moment où on estimait qu’on était infréquentable et qu’on ne pouvait être collaborateurs de qui que ce soit dans la clase politique. Mais aujourd’hui, nous avons des amis dans la classe politique parce que notre message qui a toujours été constant est la réconciliation nationale et le fait que le Mali ne peut être que ce que ses fils en feront, quelque soit la sensibilité politique ou le bord politique.
Les Maliens vont bientôt être appelés aux urnes pour élire leurs conseillers communaux, quel message avez-vous pour vos militants ?
Pour ces élections, nous estimons que nos militants savent déjà ce qu’il y a lieu de faire car ce que ce n’est pas leur première fois de participer à des élections de proximité. Le moment venu, nous donnerons des instructions, des orientations et nous nous engagerons pleinement dans la réussite de ces élections. Nous estimons que la décentralisation doit se poursuivre, nous avons atteint un stade qui n’est pas mauvais, mais qui peut beaucoup être amélioré. Donc, comme l’a dit le président Choguel Maïga dans son discours, à la faveur de ces élections, nous souhaitons que la décentralisation se renforce.
Qu’est-ce-qui explique les résultats que le MPR a eus lors des élections communales dernières ?
Au moment de ces élections, j’étais président de la commission électorale je supervisais les jeunes. Nous avions comme ambitions d’atteindre 500 conseillers municipaux, malheureusement nous nous sommes arrêtés à 397 conseillers. Mais aujourd’hui, si on fait le point avec le système de départ et d’arrivée, nous estimons que nous avons atteint les 500 conseillers, avec les nouveaux adhérents. Mais, il faut reconnaitre que l’ambition première qui était d’avoir 500 conseillers municipaux à l’issue des élections communales de 2009 n’a pas été satisfaite.
Dans une élection, il y a toujours des surprises agréables comme désagréables. Mais cette fois ci, nous allons nous préparer pour amoindrir le taux des échecs et renforcer de manière substantielle le nombre de nos élus communaux.
Est-ce-que vous avez les moyens de vos ambitions ?
La politique d’abord, c’est une question de disponibilité, de conviction, de mobilisation de ressources humaines et de ressources financières.
On n’a jamais suffisamment d’argent pour faire de la politique. C’est comme un mariage quand on est jeune et qu’on veuille se marier. Pendant que certains célèbrent leur mariage avec 1000.000 F, quelqu’un va réussir à célébrer son mariage avec 200.000 F.
S’il y a d’autres qui réussissent leur mariage, ils feront un bilan de 10.000.000 F. Donc, les élections se passent ainsi. Nous nous disons que nous n’avons pas assez de moyens mais dès que nous commençons, il ya les moyens du parti et les moyens des candidats eux-mêmes qui sont les premiers concernés et qui se surpassent.
Propos recueillis par D. D
Source: Tjikan