Dégager la position du parti par rapport à la nouvelle loi électorale proposée à l’Assemblée Nationale et la loi comportant le découpage des nouvelles régions telle que la région de Ménaka et Taoudéni et en fin la vision globale du parti par rapport aux élections de façon générale étaient, entre autres, les sujets au centre d’une conférence de presse animée, le jeudi 12 avril 2018, par les responsables du parti SADI au siège du parti. Selon le premier responsable du parti SADI, Dr. Oumar Mariko, son parti est prêt pour aller aux élections le 29 juillet 2018 mais il affirme n’être pas convaincu que le pouvoir puisse organiser des élections transparentes à la date prévue.
Concernant la loi électorale dont le vote est prévu pour le 19 avril prochain, le conférencier, Dr. Oumar Mariko, estime simplement, aujourd’hui, qu’il n y a d’objet à modifier cette loi car il n’est pas possible d’apporter des changements dans cette loi électorale à moins de six mois de la tenue des élections selon la loi malienne. « Le gouvernement semble faire croire qu’il y a un consensus autour de la loi mais le parti SADI déclare qu’il n’est pas le consensus. Nous estimons que le gouvernent doit travailler plutôt à doter chaque malienne et chaque malien des cartes d’électeurs pour leurs permettre de voter sereinement à la date indiquée tout en sachant que le parti SADI n’est pas convaincu du tout en la possibilité d’organiser les élections transparentes même à 40% le 29 Avril 2018. » a-t-déclaré.
En même temps, dira-t-il, le parti SADI attire l’attention du peuple malien sur les désagréments qu’il peut encourir et l’incite à se mettre débout pour que nous évitions à notre pays des affrontements inutiles alors que le pays a besoin d’autres choses à faire qui sont rien d’autres que le développement. Pour ce qui concerne la loi portant découpage des régions de Ménaka et de Taoudéni, expliqua-t-il, le parti SADI dit d’abord que les neuf régions non encore opérationnelles non pas été rendues opérationnelles : « alors que la loi qui les a créée dit que ces régions devraient être opérationnelles avant cinq ans. Nous sommes en 2018, la loi a été votée en 2012. Donc, nous ne comprenons pas pourquoi nous ne rendons pas ces régions opérationnelles dans la mesure où même dans le cadre du parrainage électoral le choix des cinq conseillers par région sera compliqué. », a-t-il dit. Avant de s’interroger si les onze régions feront parties des choix à faire des cinq conseillers par région : « nous pensons que cela doit se faire parce que ce sont des régions créées sur papier même si elles ne sont pas opérationnelles. ».
Concernant Ménaka, selon Dr. Oumar Mariko, il y a eu un découpage qui n’a respecté pour le cercle de Ménaka ni la sociologie, ni la géographie encore moins la culture et qui a crée quatre communes dont certaines sont distantes pratiquement de 10 km². « Nous ne sommes pas contre la création de ces communes mais nous disons simplement que c’est une véritable injustice de laisser les circonscriptions les plus peuplées c’est-à-dire les quatre villages les plus peuplés qui doivent être érigés en commune. » a indiqué M. Mariko.
Quant au premier ministre, il a dit qu’il est en train de faire des tournées à l’intérieur et à l’extérieur du pays. « Nous lui disons une seule chose il devait organiser une session extraordinaire pour nous présenter sa déclaration de politique générale dès son arrivée à la tête du gouvernement mais il est en train de faire un pilotage à vie. Donc, c’est ce pilotage à vie qui fait que le pays a très souvent connu des errements et des conflits inutiles. Nous sommes prêts pour des élections mais nous ne sommes pas convaincus que le pouvoir puisse organiser des élections transparentes à la date prévue. », a-t-il conclu.
Lors de la conférence, le parti a fait deux déclaration de soutien dont l’une a porté sur les condoléances du parti au Gouvernement et au peuple algériens suite à l’accident d’un avion militaire de transport qui a couté la vie à 257 personnes le mercredi 11 avril 2018 et l’autre concernait le soutien et la solidarité du parti SADI à l’ancien président du Brésil Luiz Inacio Da Silva dit Lula « victime d’une persécution politique, judiciaire et médiatique injuste »
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain