L’Hôtel de l’Amitié de Bamako a servi de cadre, le jeudi 12 avril 2018, à la tenue d’une Table ronde des partenaires techniques et financiers du projet d’aménagement de Taoussa. Le projet d’aménagement de Taoussa a pour objectif principal de contribuer à la réduction de la pauvreté dans le Nord du Mali. Le coût d’aménagement de Taoussa est de 167 milliards 930 millions de FCFA.
La cérémonie d’ouverture de cette table ronde était présidée par le ministre de l’énergie et de l’eau, Malick Alhousseyni, en présence du secrétaire général du ministère de l’économie et des finances, Mme Sidibé Zamilatou Cissé, des partenaires techniques et financiers (PTF) avec à leur tête, Grégoire Diouf et d’autres personnalités.
L’objectif de la rencontre pour le gouvernement est d’échanger avec les partenaires techniques et financiers sur la poursuite du Projet ; les efforts de l’Etat dans le cadre du Projet ; le financement complémentaire pour tenir compte de l’évolution des prix des matériaux et de la situation sécuritaire de la zone du projet ; la définition des procédures d’acquisition pour recruter une nouvelle entreprise et l’échéance du recrutement.
Dans son discours, le chef de file des PTF, Grégoire Diouf a fait savoir que le projet d’aménagement de Taoussa a pour objectif principal de contribuer à la réduction de la pauvreté dans le Nord du Mali à travers le renforcement de la sécurité alimentaire, la couverture des besoins en énergie électrique et la restauration des écosystèmes détériorés par de longues et récurrentes années de sécheresses et l’impact de la désertification.
Avant d’ajouter que cet objectif sera atteint à travers la construction du barrage de Taoussa permettant de créer une retenue d’eau sur le fleuve Niger et la production hydro électrique associée à la mise en place d’un réseau électrique local couvrant la région de Bamba à Gao . A l’en croire, cette table ronde de deux jours permettra de s’accorder sur une nouvelle feuille de route très claire en vue de la reprise des activités de la mise en œuvre du projet, suspendue à cause de la crise. Pour sa part, le ministre de l’énergie et de l’eau, Malick Alhousseyni a souligné que le financement du Projet d’Aménagement de Taoussa est l’expression d’un effort financier conjoint Etat du Mali -Partenaires techniques et financiers de 167,930 milliards de F CFA.
« Les engagements financiers proviennent des Partenaires suivants : Le Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Le Fonds de l’OPEP pour le Développement international (OFID), La Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) ; Le Fonds Saoudien de Développement (FSD) ; Le Fonds Koweitien pour le Développement Economique Arabe (FKDEA) ; Le Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement ; La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) ; La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ; La République Populaire de Chine à travers EXIM BANK. Quant au Gouvernement de la République du Mali, il intervient pour plus de 41 milliards de FCFA dont plus 8 milliards déjà mobilisés », a-t-il dit.
Aux dires du ministre, l’aménagement du barrage de Taoussa et les travaux connexes se traduiront par l’absorbation de la quasi-totalité de la main d’œuvre de la zone tout en assurant l’autosuffisance alimentaire de la zone ; une croissance de près de 3% du cheptel, la production de 7 800 tonnes de poissons par an et de 118 GWh/an pour couvrir une partie des besoins en énergie de la zone.
« A moyen et long termes, le taux d’activités de la population rurale passera de 42% à 97% avec des revenus monétaires passant de 50 000 F CFA à 500 000 CFA par famille. C’est dans cette perspective que nous souhaitons la poursuite de votre accompagnement technique et financier pour la réalisation de cet important projet qui est déterminant pour la paix et le développement durables. Il est fortement attendu par les populations qui y fondent assez d’espoirs. Il contribuera à la cohésion sociale et marquera un nouveau départ pour la transformation des régions du nord tant sur le plan économique que social », a conclu le ministre.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain