Le président du Parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) a dénoncé la prise du Mali en otage par cinq (05) colonels et pour une sortie de crise politique aboutissant à un changement radical propose une démocratie populaire des forces vives. Il a donné cette information, mardi 17 août, au cours d’une conférence de presse animée à Djélibougou, quartier abritant le siège de la formation politique.
À l’entame de ses propos, le président du Parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), Dr Oumar Mariko, a précisé que cette conférence est le début d’une série de rencontres que son parti entend organiser avec les hommes de médias pour donner la position de SADI sur les grandes questions de la nation.
Pour ce premier rendez-vous, il dira que l’exercice démocratique dans notre pays est pris en otage par les anciens chefs d’État du Mali. Une situation, selon lui, qui a contribué à l’affaiblissement de l’État, des libertés fondamentales pour laisser place au désordre qui règne actuellement dans le pays. Et pour mettre fin à cela, le président du Parti SADI propose une démocratie populaire des forces vives pour le changement. Il estime que la démocratie libérale instaurée, depuis 1991, par le régime de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) a permis aux cadres de ce parti de s’enrichir sur le dos du peuple malien.
Quant à la transition instaurée après la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2021, Dr Mariko déclare sans ambages que le Mali est l’otage de cinq colonels putschistes. Raison pour laquelle, il dit que le pays marche en dents de scie et au bon vouloir desdits colonels. Il pense que la transition, au lieu de s’atteler rapidement à combattre l’injustice pour donner confiance au peuple malien, est en train d’amuser la galerie. Il fustige le découpage électoral qui créé plus de problèmes aux populations, la création d’un organe unique de gestion des élections ainsi que l’organisation des Assisses nationales de refondation prônées par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Il ne voit d’aucune utilité à l’organisation des Assisses dans la mesure où les Maliens sont fatigués des rencontres sans suite.
Yoro SOW
Source : L’Inter de Bamako