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Dr. Djibril Sissoko, medecin au Chu Gabriel Touré : « En 2019, il y a eu 229 000 000 nouveaux cas de paludisme dans le monde dont 82 % en Afrique »

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme est célébrée chaque 25 avril avec comme objectif cette année « zéro paludisme ». L’OMS et ses partenaires célèbrent les réalisations des pays qui s’approchent de cet objectif. Pour mieux comprendre la maladie, docteur Djibril Sissoko médecin généraliste au CHU de l’hôpital Gabriel Touré nous édifie.

 

Mali Tribune : Qu’est ce que le paludisme et comment se manifeste t-il ? Comment se font  le diagnostic et le traitement ?

Djibril Sissoko : le paludisme est une maladie parasitaire mortelle transmise par la piqure de moustique (anophèle femelle). Et le parasite responsable de la plus grande mortalité est le plasmodium falciparum. Son diagnostic se fait par des examens biologiques, le plus rapide et le plus simple est le TDR c’est à dire le  test de diagnostic rapide dû à la maladie qui peut se faire dans tous les centres de santé. Ensuite il y a la goutte épaisse  qui est un examen permettant de qualifier le nombre de parasites dans le corps. La maladie se manifeste par la fièvre, les céphalées, frissons des douleurs musculaires et des vomissements, qui apparaissent en général une dizaine de jours après la piqure de moustique.

Mali Tribune : De 2019 à nos jours, quel est le taux de pourcentage de la contamination ?

Dr. Djibril Sissoko : selon le rapport sur le paludisme de l’Organisation mondiale pour la Santé (OMS) en 2019 il ya eu 229 000 000 nouveaux cas de paludisme dans le monde dont 82 % en Afrique contre 228 millions avec 1700 décès en 218.

 

Mali Tribune : Il y a une lutte acharnée contre le paludisme, selon  vous d’ici 2030 pourrions-nous  éradiquer cette maladie dans le monde ?

Dr D. S. : En 2020, l’OMS s’est fixée trois objectifs d’ici 2030 de réduire à 90 % le nombre de nouveaux cas de paludisme et de décès dus à la maladie. Prévenir une résurgence de paludisme dans tous les pays qui en sont exempts.

L’atteinte de ces objectifs nécessite une couverture sanitaire adéquate, l’accessibilité des centres et aux soins de qualité. L’utilisation de moustiquaire imprégné d’insecticide ; et cette pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations. Le traitement préventif intermittent du palu au cours de la grossesse et la chimio prévention du paludisme saisonnier, et ces moyens nous permettront surement de relever le défi lié  à la lettre contre le paludisme.

Aïchatou Konaré

Source : Mali Tribune

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